Rechercher
Rechercher

Actualités

VIENT DE PARAÎTRE Les espaces de compromis de Mirna Hanna(photo)



De la poésie et encore de la poésie… Nouvelles du néant inverse de Mirna Hanna ( Poètes des cinq continents – Espace expérimental – L’Harmattan –104 pages) est une plaquette de poésie qui vient grossir la liste déjà longue de ceux et surtout celles qui taquinent la muse…en vers libres. Poésie d’humeurs et d’états d’âme où l’imagination, fantasque et fantaisiste, vagabonde et divague au gré des pages, des mots, des vocables, de l’inspiration. Un titre bien philosophique et un tantinet pompeux pour parler de poésie bien entendu (mais on convient bien aussi que la poésie, en s’affranchissant des rimes et de la métrique, n’est plus ce qu’elle était), ou le « dire » a une allure de réflexion sur soi, la vie, les êtres, les rapports humains, les amours, bref tout ce qui fait la tessiture de notre parcours. Entre le néant et son antipode, Mirna Hanna dit explorer les espaces de compromis. Et tente de se tailler une place tout en reconnaissant ses limites. Se situant sous l’égide et l’ombrelle de Dali, Jung et Munch, l’auteur fait appel aux images surréalistes, aux vibrations intimes touchant jusqu’aux profondeurs du sexe et au mal de vivre avec son cortège de démons de la déroute et du désarroi. Dans un langage parfois sophistiqué et hermétique, usant (et abusant) de la métaphore tout en n’hésitant pas devant gongorisme ou préciosité, Hanna tente de « créer » un monde poétique, très féminin, c’est-à-dire frémissant de sensibilité vive et d’émotions non contenues, tout en dénonçant avec véhémence le « délire bruyant » de notre environnement.
Entre élans cassés ou rêves brisés, entre exaltation, considération, mélancolie, fureur, épanchement ou méditation, Mirna Hanna, née en 1973 à Beyrouth, signe là son premier recueil. « Je suis un être qui boite », dit-elle, tout en confessant avoir « un caractère carnivore » et « aimer la démesure ».
Romantisme postmoderne, plaisir des mots, jeu dans la recherche des vocables et de leur musicalité, sens de la formule et traque des images insolites, audaces et associations verbales, voilà l’univers un peu incohérent encore et souvent pessimiste de celle « qui ne se préoccupe plus du destin puisque chaque bonne chose a une fin ».

Signature
En collaboration avec la librairie Antoine, l’Esa a organisé une séance de lecture de dix poèmes extraits du recueil de Myrna Hanna (une ancienne de l’institution), accompagnée de musique. Une foule nombreuse d’amis et de collègues a participé à cette rencontre à l’issue de laquelle l’auteur a signé son ouvrage.

E.D.
De la poésie et encore de la poésie… Nouvelles du néant inverse de Mirna Hanna ( Poètes des cinq continents – Espace expérimental – L’Harmattan –104 pages) est une plaquette de poésie qui vient grossir la liste déjà longue de ceux et surtout celles qui taquinent la muse…en vers libres. Poésie d’humeurs et d’états d’âme où l’imagination, fantasque et...