Elle avance, lentement, sûrement, depuis mai. Rouge, fière, guerrière. Elle était à 400 millions de km il y a 365 jours et cette nuit, entre elle et les Terriens, il n’y en aura plus que 56 (millions de km...). Autrement dit : rien, une broutille. On pourrait presque la caresser du bout des doigts, ou des cils. Se prendre pour Orson Welles, Tim Burton, Aphrodite... Peut-être même que les plus doués, les plus mutants, parviendront à distinguer, dans des volutes ferrugineuses d’oxyde, les cratères de ses gigantesques volcans. Ou alors Phobos et Deimos, ses petits, tout-petits satellites. D’autant plus que des dizaines de téléscopes seront fin prêts à Dahr el-Kadib (notre photo Tony Frangié), quelque part dans la région de Bécharré où tous les hôtels affichent complet, pour accueillir plus de 4 000 rêveurs qui seront là, rien que pour elle, et qui n’ont aucune envie d’attendre 75 000 autres années pour que cette farouche, mythique et pour l’instant inaccessible voisine revienne la jouer « suivez-moi jeune homme » d’aussi près. La voir, la regarder, l’écouter presque, depuis Dahr el-Kadib, et puis s’en aller. À reculons : on ne tourne pas le dos à Mars.
Z.M.
Elle avance, lentement, sûrement, depuis mai. Rouge, fière, guerrière. Elle était à 400 millions de km il y a 365 jours et cette nuit, entre elle et les Terriens, il n’y en aura plus que 56 (millions de km...). Autrement dit : rien, une broutille. On pourrait presque la caresser du bout des doigts, ou des cils. Se prendre pour Orson Welles, Tim Burton, Aphrodite... Peut-être...
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