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Infrastructure - Développement des réseaux routiers en montagne 40 millions de dollars débloqués pour le pont de Ajaltoun et la voie rapide du Haut-Metn(photos)

Fini les bouchons à l’entrée nord de Beyrouth ? Il est permis de l’espérer avec l’exécution, enclenchée il y a plusieurs mois, d’une série de projets portant sur le développement de l’infrastructure routière au Kesrouan et au Metn, et représentant un coût global de quelque 40 millions de dollars américains. Le projet relève du Conseil du développement et de la Reconstruction (CDR) et les travaux d’étude ont été confiés à Dar al-Handasah-Chaër et partenaires. Au programme, la construction d’un pont reliant le Kesrouan au littoral, mais aussi une voie rapide raccordant le Metn à la capitale. « Deux organes vitaux pour démultiplier les échanges et développer l’économie », souligne le CDR.

Tout d’abord, pour améliorer la fluidité de la circulation automobile entre le Kesrouan et Beyrouth, un viaduc sur deux voies, débouchant sur la route côtière, reliera Ajaltoun à Beyrouth. L’ouvrage de 320 mètres de long et 9,30 mètres de large est ponctué d’un branchement à une seule voie, dont un pont de 90 mètres de long et 4,50 mètres de large, qui raccordera, au niveau de la charcuterie Aoun, l’itinéraire Ajaltoun-Jounieh. Le projet englobe aussi une nouvelle route de service, comprenant un tunnel de 20 m de long et 6 m de large desservant la région d’Adonis, pour les automobilistes venant de Beyrouth.
Les travaux, qui ont débuté à la fin du mois d’août 2001, sont exécutés par la société Snam. Ils sont estimés à 3,5 millions de dollars américains. Ils comprennent également des travaux d’infrastructure divers, notamment le revêtement des murs de terrassement des bords de route, l’installation des conduits permettant l’écoulement des eaux de pluie, la réhabilitation des canalisations d’égouts, l’éclairage et les panneaux de signalisation. Le délai d’exécution du projet est de 28 mois à compter d’août 2001, ce qui signifie que les travaux devraient être achevés au début de l’année prochaine (janvier 2004). Le CDR œuvre cependant à accélérer le projet afin de réduire les embouteillages à ce niveau.

Nahr el-Mott-Mar Chaaya
en 12 minutes
Côté Metn, une autoroute à deux sens de circulation, ponctuée de 14 ponts érigés en béton armé, reliera la route côtière à la région du Haut-Metn : Baabdat-Jouret al-Ballout d’un côté ; Atchaneh-Aïn Alak de l’autre. Cette voie rapide est divisée en quatre pistes de 3,5 mètres de large chacune et comporte des bandes d’arrêt d’urgence d’1,5 mètre de large, bordées de parapets en béton armé comme garde-fous. Un projet vital qui mettra fin aux embouteillages inextricables en saison estivale et permettra aux automobilistes roulant à 60 km/h, selon les responsables du CDR, de faire le trajet Nahr el-Mott-Mar Chaaya ( 9,5 km) en 12 minutes !
L’autoroute du Metn comprend des tronçons successifs reliés par des ponts. Les matériaux de construction seront principalement le béton armé, le béton précontraint, le «cyclopean concrete» et le «reinforced earth» ou terre renforcée par un chaînage de fer.
– Tout d’abord, un viaduc de 2,2 km de long, 22 mètres de large et soutenu par des piliers de 70 mètres de haut, reliera Nahr el-Mott à Bsalim. Une enveloppe de 4 millions 300 000 dollars américains a été débloquée pour la construction de cet ouvrage. Les travaux qui ont débuté en décembre 2002 doivent être achevés en juin 2004. Le pourcentage d’avancement des travaux était estimé début août à 15 %.
– Côté Bsalim-Jouret el-Ballout, les machines perforatrices creusent dans la montagne rocheuse des tranchées de 30 mètres de profondeur pour tracer une route de 5,5 km de long et 21,5 mètres de large. Quatre ponts, entre 11 et 23 mètres de long chacun, seront aménagés pour raccorder les différents tronçons. Les gros ouvrages entrepris sur cette partie de la voie rapide sont estimés à 11 millions de dollars. Commencés en juin 2001, ils doivent être achevés en juin 2004. L’avancement du projet était évalué début août à 45 %.
– La route de Jouret al-Ballout-Mar Chaaya se déploie sur 1,8 km de long et 21,5 mètres de large. Elle comprend un petit pont-échangeur de 24 mètres de long et 9,5 mètres de large qui permettra aux automobilistes d’accéder à des voies secondaires. Le coût des constructions s’élèvera à quelque 4 millions de dollars. La fin des travaux est prévue pour novembre prochain (novembre 2003). Début août, on estimait à 80 % le pourcentage d’avancement des travaux.
– Quant à la route de Deir Mar Chaaya-Baabdat, elle se déroule sur 1,9 km de long et a 21,5 mètres de large. Elle est jalonnée par deux ponts de 70 et 90 mètres de long, soutenus par des piliers de 35 mètres de haut. L’enveloppe est de 7,699 millions de dollars américains. Les travaux qui ont débuté en octobre 2002 seront achevés en juin 2004. L’avancement du projet est aujourd’hui estimé à 15 %.
– Par ailleurs, on estime à 7,674 millions de dollars les travaux de construction entrepris sur la route menant de Mar Chaaya à Atchaneh (4,2 km de long et 21,5 mètres de large). Six ponts allant de 20 à 144 mètres de long et soutenus par des piliers d’environ 20 mètres sont prévus sur ce parcours, qui sera ouvert à la circulation automobile en novembre 2004. Le pourcentage d’avancement des travaux est jugé à environ 20 %.
Au programme également, le terrassement des bords de chaussées, la création des infrastructures indispensables ainsi que la construction d’un nouvel équipement de collecte et de déversement des eaux de pluie ; l’éclairage des routes, les panneaux de signalisation, la réhabilitation des caniveaux, le développement du réseau téléphonique, des réseaux d’eau potables et des eaux usées.
Ces grands chantiers d’importance nationale ont été confiés à cinq entrepreneurs « préqualifiés » par le CDR.

May MAKAREM
Fini les bouchons à l’entrée nord de Beyrouth ? Il est permis de l’espérer avec l’exécution, enclenchée il y a plusieurs mois, d’une série de projets portant sur le développement de l’infrastructure routière au Kesrouan et au Metn, et représentant un coût global de quelque 40 millions de dollars américains. Le projet relève du Conseil du développement et de la...