À mesure que l’échéance électorale du 14 septembre approche, les positions se décantent petit à petit, et le style de campagne adopté par les trois candidats se précise.
De fait, tandis que Henri Pierre Hélou axe sa campagne sur les contacts politiques – du moins pour l’instant –, Hikmat Dib (qui doit déposer aujourd’hui sa candidature au ministère de l’Intérieur) et Imad Hajj effectuent pour l’essentiel des tournées dans les différentes localités de la circonscription de Baabda-Aley.
Deux principaux événements ont marqué la journée d’hier, en l’occurrence : la publication du programme électoral de Henri Hélou et la volte-face et l’attentisme des Forces libanaises qui semblent avoir décidé de retirer leur appui à M. Dib, en arguant de la nécessité d’une prise de position unifiée au sein de l’opposition.
La réunion du « Mouvement de réforme Kataëb », qui a notamment groupée Amine et Pierre Gemayel ainsi que le député Antoine Ghanem, a abouti d’autre part à la publication d’un communiqué soutenant sans ambiguïté Henri Hélou.
Ce camp fonde surtout son argumentation sur le fait que M. Hélou n’est nullement le candidat du pouvoir et qu’il est donc inutile de le combattre.
Du reste, ce dernier se présente dans son programme comme le candidat de « la modération » face à son rival aouniste à qui il attribue – sans toutefois le nommer – les défauts politiques du général Michel Aoun.
Il estime que le Liban gagnerait à avoir « les meilleures relations avec les pays arabes, et d’abord avec la Syrie ». Selon lui, ces relations devraient être basées sur « la liberté de décision » pour qu’elles puissent être « privilégiées et équilibrées ».
D’autre part, M. Hélou affirme « partager les appréhensions du citoyen qui veut éviter à tout prix de nouvelles aventures susceptibles d’aboutir à des catastrophes supplémentaires », et qui « cherche à promouvoir la stabilité en vue d’augmenter les investissements dans le pays ». Selon Henri Hélou, c’est ce même citoyen qui est écœuré « des discours ronflants qui jouent sur la fibre du fanatisme ». Dans une allusion tout à fait claire au général Aoun, il ajoute que les Libanais sont « las des batailles donquichottistes bâties sur des chimères » et rejettent « les comportements totalitaires qui consistent à qualifier de traître toute personne qui n’est pas du même avis ». Refusant par ailleurs de s’impliquer dans une dialectique de pouvoir-opposition, M. Hélou affirme à ce sujet : « Nous ne pouvons pas féliciter l’opposition si celle-ci se trompe, de même que nous n’avons pas le droit de critiquer le pouvoir s’il réussit dans son action. » En conclusion, il se défend de toute tendance féodale, tout en se disant fier « de son patrimoine familial ».
Par ailleurs, M. Hélou s’est rendu hier chez l’ancien président de la Chambre, Hussein Husseini, qui a proclamé son appui inconditionnel « au petit-fils de Michel Chiha et au fils de Pierre Hélou ». Le chef du Parti national libéral, Dory Chamoun, qui a également reçu Henri Hélou, s’est montré plus réservé. Il a indiqué à l’agence al-Markaziya que cette visite s’inscrivait dans le cadre de « l’amitié qui lie les deux familles », mais qu’il refusait de s’impliquer dans cette bataille électorale par laquelle il ne se sent nullement concerné.
Dib et les FL
De son côté, le candidat aouniste Hikmat Dib a consacré sa journée à des visites effectuées dans différentes localités de Baabda, notamment Hadeth, Kfarchima, Chyah, Hazmieh et Furn el-Chebback. Il s’est entretenu en outre avec M. Chamoun qui a réitéré à cette occasion sa neutralité dans la bataille. Enfin, M. Dib doit se rendre à Dimane dans les prochaines 48 heures pour y rencontrer le patriarche Nasrallah Sfeir.
Les Forces libanaises ont toutefois créé la surprise hier en remettant en question leur soutien au candidat aouniste. Rappelons en effet que Jean Aziz, représentant des FL au sein du Rassemblement de Kornet Chehwane, avait assisté à la conférence de presse que M. Dib avait tenue pour annoncer sa candidature. Les observateurs avaient interprété cette présence comme un appui des Forces libanaises au courant aouniste. Or celles-ci ont publié hier un communiqué dans lequel elles ont estimé qu’il était encore temps « de s’entendre sur une position commune au sein de l’opposition » concernant la partielle de Baabda-Aley.
Prié de justifier ce changement d’attitude, M. Aziz a indiqué à L’Orient-Le Jour que les membres de Kornet Chehwane devaient se réunir au cours des prochains jours pour tenter de parvenir à une position unifiée à l’égard du scrutin. Il a ajouté qu’il avait assisté à la conférence de M. Dib à titre « amical ». M. Aziz a toutefois affirmé que M. Hélou ne jouit pas pour autant de l’appui des FL.
Également contacté par L’Orient-Le Jour pour s’enquérir de son attitude par rapport au candidat aouniste, le député Farès Souhaid a affirmé qu’il maintenait son appui à M. Dib, et que le Rassemblement de Kornet Chehwane ne pourra en aucun cas aboutir à une position unifiée. Selon lui, le communiqué qui sera publié au terme de la prochaine réunion du rassemblement insistera sans doute sur la convivialité et sur le principe de la démocratie. Mais en gros, les positions resteraient inchangées au sein du Rassemblement.
M. Souhaid a toutefois mis en garde le courant aouniste, et le général Aoun en particulier, contre les attaques prenant pour cible l’opposition. « En effet, si les aounistes persistent à s’en prendre à Kornet Chehwane, ils perdront la bataille », a-t-il dit à L’Orient-Le Jour, tout en rappelant que même lors de la partielle du Metn, le Rassemblement n’avait pas réussi à adopter une position unifiée.
À noter enfin parmi les réactions au prochain scrutin, celle du député Talal Arslane qui, du perron de Dimane, a estimé hier que l’enjeu de la bataille n’était pas suffisamment important du fait que le mandat du candidat élu serait d’un an et quatre mois. Il a toutefois réitéré son soutien à M. Hélou.
Le député Nasser Kandil, qui s’est également entretenu avec le patriarche Sfeir, s’est notamment félicité du fait que « l’époque du boycott était désormais révolue ».
De fait, tandis que Henri Pierre Hélou axe sa campagne sur les contacts politiques – du moins pour l’instant –, Hikmat Dib (qui doit déposer aujourd’hui sa candidature au ministère de l’Intérieur) et Imad Hajj effectuent pour l’essentiel des tournées dans les différentes localités de la circonscription de Baabda-Aley.
Deux principaux événements ont marqué la journée d’hier, en l’occurrence : la publication du programme électoral de Henri Hélou et la volte-face et l’attentisme des Forces libanaises qui semblent avoir décidé de retirer leur appui à M. Dib, en arguant de la nécessité d’une prise de position unifiée au sein de l’opposition.
La réunion du « Mouvement de réforme Kataëb », qui a notamment groupée Amine et Pierre Gemayel ainsi que le député Antoine Ghanem, a abouti d’autre part à la publication d’un communiqué soutenant sans ambiguïté Henri Hélou.
Ce camp fonde surtout son argumentation sur le fait que M. Hélou n’est nullement le candidat du pouvoir et qu’il est donc inutile de le combattre.
Du reste, ce dernier se présente dans son programme comme le candidat de « la modération » face à son rival aouniste à qui il attribue – sans toutefois le nommer – les défauts politiques du général Michel Aoun.
Il estime que le Liban gagnerait à avoir « les meilleures relations avec les pays arabes, et d’abord avec la Syrie ». Selon lui, ces relations devraient être basées sur « la liberté de décision » pour qu’elles puissent être « privilégiées et équilibrées ».
D’autre part, M. Hélou affirme « partager les appréhensions du citoyen qui veut éviter à tout prix de nouvelles aventures susceptibles d’aboutir à des catastrophes supplémentaires », et qui « cherche à promouvoir la stabilité en vue d’augmenter les investissements dans le pays ». Selon Henri Hélou, c’est ce même citoyen qui est écœuré « des discours ronflants qui jouent sur la fibre du fanatisme ». Dans une allusion tout à fait claire au général Aoun, il ajoute que les Libanais sont « las des batailles donquichottistes bâties sur des chimères » et rejettent « les comportements totalitaires qui consistent à qualifier de traître toute personne qui n’est pas du même avis ». Refusant par ailleurs de s’impliquer dans une dialectique de pouvoir-opposition, M. Hélou affirme à ce sujet : « Nous ne pouvons pas féliciter l’opposition si celle-ci se trompe, de même que nous n’avons pas le droit de critiquer le pouvoir s’il réussit dans son action. » En conclusion, il se défend de toute tendance féodale, tout en se disant fier « de son patrimoine familial ».
Par ailleurs, M. Hélou s’est rendu hier chez l’ancien président de la Chambre, Hussein Husseini, qui a proclamé son appui inconditionnel « au petit-fils de Michel Chiha et au fils de Pierre Hélou ». Le chef du Parti national libéral, Dory Chamoun, qui a également reçu Henri Hélou, s’est montré plus réservé. Il a indiqué à l’agence al-Markaziya que cette visite s’inscrivait dans le cadre de « l’amitié qui lie les deux familles », mais qu’il refusait de s’impliquer dans cette bataille électorale par laquelle il ne se sent nullement concerné.
Dib et les FL
De son côté, le candidat aouniste Hikmat Dib a consacré sa journée à des visites effectuées dans différentes localités de Baabda, notamment Hadeth, Kfarchima, Chyah, Hazmieh et Furn el-Chebback. Il s’est entretenu en outre avec M. Chamoun qui a réitéré à cette occasion sa neutralité dans la bataille. Enfin, M. Dib doit se rendre à Dimane dans les prochaines 48 heures pour y rencontrer le patriarche Nasrallah Sfeir.
Les Forces libanaises ont toutefois créé la surprise hier en remettant en question leur soutien au candidat aouniste. Rappelons en effet que Jean Aziz, représentant des FL au sein du Rassemblement de Kornet Chehwane, avait assisté à la conférence de presse que M. Dib avait tenue pour annoncer sa candidature. Les observateurs avaient interprété cette présence comme un appui des Forces libanaises au courant aouniste. Or celles-ci ont publié hier un communiqué dans lequel elles ont estimé qu’il était encore temps « de s’entendre sur une position commune au sein de l’opposition » concernant la partielle de Baabda-Aley.
Prié de justifier ce changement d’attitude, M. Aziz a indiqué à L’Orient-Le Jour que les membres de Kornet Chehwane devaient se réunir au cours des prochains jours pour tenter de parvenir à une position unifiée à l’égard du scrutin. Il a ajouté qu’il avait assisté à la conférence de M. Dib à titre « amical ». M. Aziz a toutefois affirmé que M. Hélou ne jouit pas pour autant de l’appui des FL.
Également contacté par L’Orient-Le Jour pour s’enquérir de son attitude par rapport au candidat aouniste, le député Farès Souhaid a affirmé qu’il maintenait son appui à M. Dib, et que le Rassemblement de Kornet Chehwane ne pourra en aucun cas aboutir à une position unifiée. Selon lui, le communiqué qui sera publié au terme de la prochaine réunion du rassemblement insistera sans doute sur la convivialité et sur le principe de la démocratie. Mais en gros, les positions resteraient inchangées au sein du Rassemblement.
M. Souhaid a toutefois mis en garde le courant aouniste, et le général Aoun en particulier, contre les attaques prenant pour cible l’opposition. « En effet, si les aounistes persistent à s’en prendre à Kornet Chehwane, ils perdront la bataille », a-t-il dit à L’Orient-Le Jour, tout en rappelant que même lors de la partielle du Metn, le Rassemblement n’avait pas réussi à adopter une position unifiée.
À noter enfin parmi les réactions au prochain scrutin, celle du député Talal Arslane qui, du perron de Dimane, a estimé hier que l’enjeu de la bataille n’était pas suffisamment important du fait que le mandat du candidat élu serait d’un an et quatre mois. Il a toutefois réitéré son soutien à M. Hélou.
Le député Nasser Kandil, qui s’est également entretenu avec le patriarche Sfeir, s’est notamment félicité du fait que « l’époque du boycott était désormais révolue ».
À mesure que l’échéance électorale du 14 septembre approche, les positions se décantent petit à petit, et le style de campagne adopté par les trois candidats se précise.De fait, tandis que Henri Pierre Hélou axe sa campagne sur les contacts politiques – du moins pour l’instant –, Hikmat Dib (qui doit déposer aujourd’hui sa candidature au ministère de...
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