Rechercher
Rechercher

Actualités

Loisirs - Le paintball, ou la chasse à l’homme au Dbayé Country Club Balles de peinture cherchent cibles vivantes(photos)

Des chasseurs armés de fusils à paintballs (cartouches de peinture) courent à la recherche de leurs proies. Ils ont payé 18 dollars le droit de chasser des cibles vivantes. Théoriquement, les balles, qui vont à 200 km/ heure, sont douloureuses et laissent des marques. Portant des baskets aux pieds, arborant un protège-cou, un masque pour se couvrir la tête, les yeux et les oreilles, le joueur est revêtu d’une veste ou d’une combinaison colorée. Très flashy même. Car le paintball n’est pas un jeu paramilitaire. Il s’agit bel et bien d’une activité de plein air. À l’instar du rugby ou du foot, il est considéré comme un sport et proscrit la tenue de camouflage.
Étudiants de France, Anmar el-Khalil, Jérôme Roisen, Charles Zhu, Eugène Ernoult, Victor de Noailly et Éric Pochez ont participé à une compétition internationale, en mai dernier, au stade Charlety, dans la banlieue parisienne. Âgés de 16 ans, ils sont considérés comme les plus jeunes du circuit. Actuellement en vacances au Liban, ils ont déboulé sur le terrain de Dbayé Country Club, déchargeant leurs fusils contre des équipes locales.
Très en vogue en France et aux États-Unis, ce sport a en effet ses adeptes au Liban. On y compte quelque 1800 personnes pratiquant cette activité, estime Carlos Karam, directeur du Paintball Club au Country Club de Dbayé. Les matchs sont disputés entre deux équipes, formées de 5/5 (France), de 7/7 ou encore de 10/10 (USA). À Dbayé, «nous jouons à 3/3, 10/10 et parfois à 15 contre 15», signale Carlos Karam.
«Capture the Flag» (récupérer le drapeau et le ramener dans son camp); «Death Match» (abattre l’ennemi) ou encore «The Président» (kidnapper le président); les scénarios proposés sont nombreux et dans tous les cas de figure, il s’agit d’éliminer le camp adverse. Les attaquants se déplacent avec la rapidité de l’éclair. Chaque opération dure entre cinq et dix minutes. Les équipes investissent un terrain flanqué cà et là de deux petites tours, de barrières en bois et de tonneaux pour faire obstacle à l’avancée de l’ennemi et se protéger contre l’impact des balles. Si celles-ci explosent «directement» sur le corps et l’éclabousse de peinture, la cible est considérée «éliminée». Par contre, si elles éclatent sur un obstacle et l’adversaire reçoit les éclats, c’est zéro pointage. «Il faut que la balle explose vraiment sur nous», explique Anmar el-Khalil, ajoutant que les chasseurs n’ont pas le droit de viser au-dessus de la poitrine, mais «certains ne s’en privent pas». De même, il est interdit de tirer sur un masque à moins de cinq mètres, pour ne pas endommager la lentille. «En France, l’assurance ne rembourse pas le prix si le règlement n’a pas été respecté», ajoute-t-il.
Ces billes qui explosent comme un lâcher de ballons multicolores sont de toutes les teintes, «sauf rouge», couleur associée au sang. Elles sont tirées à partir d’un lanceur ou marqueur équipé d’un système de propulsion (air ou CO2) de 300 pieds/seconde.
La boîte de 2000 cartouches coûte environ 65 euros. Le prix du lanceur ou fusil varie entre 200 et 2000 euros, selon la qualité. À Dbayé, le directeur du club de paintball indique que le lanceur et le masque sont loués à 18 dollars les 90 minutes, y compris les 200 premières cartouches. Les 100 balles supplémentaires sont vendues à 6 dollars; les 200 à 10 dollars. Le nombre de cartouches tirées au cours d’une épreuve sportive dépend du poste sur le terrain. Entre attaquants, milieux ou couvreurs, ce sont les derniers qui déchargent en permanence leur marqueur pour éliminer l’ennemi et protéger les assailants. En tant que couvreur de son équipe, le jeune Anmar el-Khalil use «facilement par match, c’est-à-dire toutes les dix minutes, 300 à 400 cartouches». Elles ont la forme d’une bille de gélatine renfermant une peinture à l’eau... qui s’en va à l’eau. Mais le bataillon est sacrément haut en couleur.
M.M.
Des chasseurs armés de fusils à paintballs (cartouches de peinture) courent à la recherche de leurs proies. Ils ont payé 18 dollars le droit de chasser des cibles vivantes. Théoriquement, les balles, qui vont à 200 km/ heure, sont douloureuses et laissent des marques. Portant des baskets aux pieds, arborant un protège-cou, un masque pour se couvrir la tête, les yeux et les...