Rechercher
Rechercher

Actualités

SPECTACLE - « Greek Legends » au palais de l’Unesco, ce soir à 21h La vérité sur le sirtaki et autres mythes grecs (photo)

En Grèce, il n’y a pas que le sirtaki. Le spectacle Légendes grecques – en représentation au Palais de l’Unesco, ce soir à 21h – le prouve, si besoin est. Soixante-cinq chanteurs et danseurs de la troupe Diastasis, accompagnés par l’orchestre de musique traditionnelle et les danseurs solo du Dionysos Group, rendent un hommage aux grands compositeurs de musique grecque. Au programme, Balades dans les rues d’Athènes et Les Oiseaux, de Manos Hadjidakis, Zorba le Grec de Mikis Theodorakis, la danse de la Garde royale grecque, des ballades, du bouzouki, bref un voyage coloré, rythmé, gai et dépaysant… On passe une soirée agréable et pleine de leçons. Ce qu’on apprend ? Voilà quelques-uns des enseignements retenus :
– À propos de sirtaki, il s’agit bien d’une danse grecque qui est plus connue dans les îles sous le nom de hasapiko. À l’origine, elle était dansée par les bouchers. C’est une danse difficile, car elle a beaucoup de figures. À la différence des autres danses, elle est exécutée normalement par 3 personnes. Dans le même contexte que le hasapiko, le hasaposerviko implique aussi la participation de plusieurs personnes. Le sirtaki, en fait, est une invention du film Zorba le Grec qui associe ces deux danses dans un morceau de musique devenu fameux.
– La musique grecque tient ses influences de son histoire fluctuante. D’abord, l’Empire byzantin, puis l’occupation turque durant quatre siècles. Il s’agit, alors, d’une musique orientale que les autres pays européens ne sont pas prêts à entendre et surtout quand ils ne comprennent pas les paroles.
– Les Grecs sont un peuple très poétique et très sensible. Chaque fois que le pays traverse une période difficile, la façon de contester se fait à travers la musique. L’exemple le plus frappant reste la période du pouvoir des Colonels où on écoutait en cachette les chansons de Theodorakis et d’autres compositeurs. Theodorakis influençait le peuple à travers sa musique à tel point que le régime l’a forcé à l’exil.
– Aujourd’hui aussi la musique tient un rôle très important dans la vie des Grecs, peut-être pas pour surmonter les difficultés d’une dictature mais pour s’amuser ; et il faut reconnaître qu’ils sont très forts pour faire la fête.
– Outre les différences instrumentales qui donnent un rythme distinct, la musique grecque se dissocie aussi par rapport à ses textes. Les paroles des chansons ne se soucient pas vraiment de l’avenir du monde ou de la couche d’ozone mais plutôt de l’amour, de la trahison et de l’amitié.
– Les danseuses ont l’épaule musclée, la peau bronzée et la jambe fine. Les danseurs, eux, portent le pantalon et la chemise et ne doivent pas nécessairement afficher le physique d’une statue grecque pour pouvoir faire des acrobaties en étant agenouillé.
– En Grèce, la plupart du temps une seule personne se met en valeur en dansant. Comme avec le zeimbekiko, spécialité des marins du Pirée. Ou la danse du ventre orientale, spécialité des femmes. Ces deux danses sont très sensuelles, une façon de se détacher des autres, de se faire remarquer. C’est à ce moment que le jeu de la drague commence tout en dansant et en évitant toute conversation ennuyeuse.
– «Zorba» nous conduit aux sources des grands mythes grecs, du conflit éternel entre la vie et la mort, l’amour et la haine, le désespoir et la rage de vie. Apollo et Dionysos sont éternels. La culture grecque également.

M.G.H.
Billets à 20, 30, 40 et 50 $. Disponibles au Virgin Megastore – centre-ville (01/999666), au BHV et à Boueiry Press, Kaslik (09/210660).
En Grèce, il n’y a pas que le sirtaki. Le spectacle Légendes grecques – en représentation au Palais de l’Unesco, ce soir à 21h – le prouve, si besoin est. Soixante-cinq chanteurs et danseurs de la troupe Diastasis, accompagnés par l’orchestre de musique traditionnelle et les danseurs solo du Dionysos Group, rendent un hommage aux grands compositeurs de musique grecque....