Au cours de son audience qui a eu lieu hier au tribunal militaire présidé par le juge Maher Zeineddine, le pasteur canadien a nié toute collaboration avec l’État hébreu, assurant que ses visites et ses séjours au Liban revêtaient un caractère strictement écologique et religieux. Bruce Balfour a précisé avoir choisi la région de Jezzine uniquement pour sa richesse en cèdres – ceux-là mêmes cités dans l’Évangile –, faisant part de ses velléités de reboisement de certaines terres du caza. Il s’est déclaré fortement surpris des chefs d’accusation lancés contre lui.
La cour a ensuite écouté le témoignage d’un ingénieur du ministère de l’Agriculture, Fadi Husseini, qui a indiqué que Bruce Balfour a choisi son lieu d’habitation en fonction des positions du Hezbollah. Ajoutant que le pasteur faisait de l’évangélisme et abusait de critiques contre la religion musulmane. Un autre témoin, Ghassan Rahal, a indiqué à la cour qu’il ne disposait d’aucune information sur l’accusé, et que le ministre Ayoub Hmayed et le député Samir Azar lui avaient conseillé de ne pas approcher le pasteur tant que ce dernier restait suspect.
Le consul canadien, Mebs Velgi, et l’avocat de l’ambassade du Canada au Liban, Fawzi Metri, ont assisté à l’audience qui était ouverte au public.
Bruce Balfour risque les travaux forcés à perpétuité.
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