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Insolite - Les empreintes du « dragon » de Rabieh présentées aujourd’hui au ministre de l’Intérieur « Nez à nez avec le reptile géant », raconte un témoin de Beit el-Chaar

Élie Khoury, un jeune homme de 19 ans, n’en revient pas. Lundi soir, à 22 heures 45, il a vu le « dragon » de Rabieh, l’étrange reptile géant dans une petite rue de Beit el-Chaar, à une cinquantaine de mètres de l’autoroute. Élie, qui habite la région, se rendait à pied chez l’un de ses amis. Alors qu’il rentrait chez lui, il a vu l’étrange créature qui lui barrait le chemin, à une dizaine de mètres.
Élie, qui est maître nageur au Charmland à Dick el-Mehdi, avait passé une semaine de congé à Jezzine et n’était même au courant de l’existence du « dragon » qui hante Rabieh et les localités voisines.
En descendant du bâtiment donc, il croit voir un chien. « Mais non, le chien est en continuel mouvement et il est de loin plus petit », relève le jeune homme, qui assure avoir vu « un reptile, long de deux mètres et demi, haut de 60 centimètres, de couleur gris vert ».
Élie peut vous mimer la posture de cet « imposant animal », dont la largeur atteint environ 80 centimètres. Il avait le cou long et la tête levée. « Sa queue, longue d’un mètre et demi, barrait le chemin », dit-il, ajoutant que « ce reptile ne ressemble pas à un animal que j’ai déjà vu, même pas dans mes rêves les plus fous. Il me regardait sans bouger, il est resté au milieu de la chaussée. » La rue où Élie a repéré l’animal est bordée de deux côtés d’arbres et d’habitations.
Au bout d’une minute, le jeune homme a fui l’endroit. Il a couru pour parvenir à la maison d’un ami. L’étrange reptile ne l’a pas suivi. « Deux minutes plus tard, raconte-t-il, une voiture a traversé. Son chauffeur n’a rien vu ; le reptile était parti. »
Plus tard, une fois que le jeune homme a retrouvé ses esprits, il a été avec un groupe d’amis à la recherche de l’animal. Ils ont également fait appel à la Défense civile de Jdeidé, dont les volontaires, menés par Chéhab el-Raï, traquent, en vain, l’animal depuis plus de dix jours.
Comme beaucoup d’autres qui suivent les traces de l’étrange « dragon » de Rabieh, Élie a vu les herbes folles cassées sur son passage et les traces de ses imposantes pattes dans le sol.
Hier en fin d’après-midi, à la direction générale de la Défense civile, à Aïn el-Remmaneh, on préparait le dossier qui devrait être présenté aujourd’hui au ministre de l’Intérieur, Élias Murr, lequel avait donné l’ordre la semaine dernière de ne tuer en aucun cas l’animal.
On rassemblait les photos représentant les endroits où le reptile géant se serait rendu et les dégâts qu’il aurait causés, ainsi que celles des empreintes de l’animal repérées dans plusieurs endroits (l’une d’elles représente une sorte de fosse où il aurait laissé dans le sol humide la trace de son corps), les herbes folles qui se cassent à son passage, les chats et chacals qu’il aurait mutilés avant de les consommer...
Interrogé par L’Orient-Le Jour, sur le plan qui pourrait être adopté afin de capturer l’animal, le directeur général de la Défense civile, le brigadier Darwiche Hobeika, qui est resté dans la nuit de lundi à mardi jusqu’à 2 heures du matin sur le terrain, a relevé que « deux équipes de volontaires de la Défense civile se relayeront 24 heures sur 24 sur le terrain ». « Ça ne peut pas continuer ainsi, l’animal devrait être capturé », a-t-il encore dit.
Élie Khoury, lui, sait que d’ici à quelque temps, il n’osera plus s’attarder seul la nuit dans les rues de son quartier. Il n’est pas le seul habitant de la région à s’inquiéter...

Patricia KHODER
Élie Khoury, un jeune homme de 19 ans, n’en revient pas. Lundi soir, à 22 heures 45, il a vu le « dragon » de Rabieh, l’étrange reptile géant dans une petite rue de Beit el-Chaar, à une cinquantaine de mètres de l’autoroute. Élie, qui habite la région, se rendait à pied chez l’un de ses amis. Alors qu’il rentrait chez lui, il a vu l’étrange créature qui lui...