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Baabda-Aley - Le candidat aouniste, Hikmat Dib, entrera en lice aujourd’hui, Joumblatt demain à Dimane Le panorama de la bataille se précise(PHOTO)

Le panorama de la bataille se précise pour la législative partielle de Baabda-Aley, prévue le 14 septembre prochain, après l’échec des dernières tentatives visant à trouver un candidat de consensus au sein de l’opposition, échec illustré par le désistement, lundi, de l’ancien bâtonnier Chakib Cortbaoui, et le cavalier seul du courant aouniste, qui a officieusement annoncé hier soir la candidature de Hikmat Dib.
Le favori, Henri Hélou, qui n’a toujours pas déposé sa candidature au ministère de l’Intérieur, a pour sa part intensifié, au cours des dernières vingt-quatre heures, ses contacts avec les forces politiques concernées. Au lendemain de ses rencontres avec ses deux principaux appuis, le ministre d’État Talal Arslane et le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, M. Hélou a été reçu hier par l’ancien président de la République, Amine Gemayel, à Bickfaya, en présence du député Kataëb de Baabda-Aley, Antoine Ghanem, et du député du Metn, Pierre Gemayel.
M. Hélou a rendu hommage à « ce que représente la famille Gemayel au niveau national en général, et au niveau de Baabda-Aley en particulier, notamment du point de vue politique », mettant en exergue « les points de convergence » entre lui et M. Gemayel « sur le plan des constantes nationales : la liberté, la souveraineté, l’indépendance, la coexistence et l’unité nationale ».
« Il est inutile de dire que la circonscription de Baabda-Aley, à travers ses personnalités et ses courants politiques divers, représente le modèle du Liban unitaire et uni », a poursuivi M. Hélou, en plaidant en faveur du retour des déplacés et de la réconciliation nationale, dans l’esprit de la visite du patriarche maronite au Chouf, le 5 août 2001. Des thèmes repris par le député Ghanem dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre.
Contacté par L’Orient-Le Jour, Amine Gemayel n’a pas confirmé que cette visite scellait une alliance électorale avec Henri Hélou à l’étape actuelle, puisque tous les éléments ne se sont pas encore mis en place, nuançant ainsi les rumeurs selon lesquelles les voix de l’opposition Kataëb iront au candidat Hélou. « Nous nous en tenons à notre position de principe, et nous attendons de nous réunir avec nos alliés avant de prendre une décision », a-t-il affirmé, estimant que l’essentiel est « d’éviter un clash communautaire » dans la Montagne. Des propos repris en substance par son fils M. Pierre Gemayel.
Le fils du député décédé, Pierre Hélou, a ensuite rencontré la présidente du parti al-Waad, Gina Hobeika. Il sera reçu aujourd’hui par l’ évêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, et par le ministre du Développement administratif, le chef du parti Kataëb Karim Pakradouni.
Par ailleurs, Samir Frangié, membre des Assises de Kornet Chehwane, qui avait tenté dimanche soir une dernière médiation avec M. Joumblatt en faveur de la candidature de M. Cortbaoui, a été reçu hier par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, à Dimane. M. Frangié a tenu le patriarche au courant de sa démarche de dimanche, affirmant que Walid Joumblatt se rendra demain jeudi à Dimane pour un entretien avec Mgr Sfeir.
Le membre de Kornet Chehwane a estimé que l’entretien portera sur les moyens d’assurer un climat d’unité dans la Montagne, dans le sens de la réconciliation d’août 2001. Il a toutefois précisé que Kornet Chehwane n’était pas en faveur du principe de l’élection d’office mais du déroulement d’une élection en bonne et due forme, et qu’il y avait eu un problème au niveau de l’interprétation de la position de M. Joumblatt en faveur de M. Hélou. Une position qui a paru pour beaucoup comme une volonté pour une communauté d’imposer son candidat à une autre communauté, ce qui n’est pas le cas, a indiqué M. Frangié, en détournant le tir sur le pouvoir et sur le ministre de l’Intérieur, sans jamais le nommer.
Pour le moment, outre le seul candidat officiellement proclamé jusqu’ici, l’homme d’affaires Imad Hajj, Henri Hélou devra avoir comme adversaire un aouniste, Hekmat Dib. Dans un communiqué publié en soirée, le CPL a indiqué que la candidature de M. Dib, un ingénieur, sera officiellement annoncée aujourd’hui mercredi. Par la même occasion, M. Dib donnera lecture de son manifeste électoral.
Interrogé auparavant par L’Orient-Le Jour, le général Michel Aoun a souligné qu’il ne s’agissait plus seulement de lutter contre le pouvoir, le féodalisme et le sectarisme, qui constituaient jusqu’à présent les trois cibles de sa bataille. Désormais, le général, déçu par le comportement de certains ténors de l’opposition, veut opérer un tri au sein même de cette dernière, ou, du moins, pour y dénoncer la partie de l’opposition qui « constitue une autre face du pouvoir ». « Le vote sera aussi un vote de défiance à l’égard de cette opposition-là. Nous menons cette bataille contre la marginalisation des Libanais et contre ceux parmi les opposants qui n’agissent qu’en fonction de leurs intérêts. Nous sommes liés à la base. Et ce n’est qu’au peuple libanais qu’il revient de décider, au bout du compte », a conclu Michel Aoun.
Le panorama de la bataille se précise pour la législative partielle de Baabda-Aley, prévue le 14 septembre prochain, après l’échec des dernières tentatives visant à trouver un candidat de consensus au sein de l’opposition, échec illustré par le désistement, lundi, de l’ancien bâtonnier Chakib Cortbaoui, et le cavalier seul du courant aouniste, qui a officieusement...