Dossier régional - « Les contacts ont déjà commencé », assure Hassan Nasrallah Prochaines négociations entre le Hezbollah et Israël sur les prisonniers

Les négociations entre Israël et le Hezbollah sur le dossier des prisonniers vont commencer « prochainement », a déclaré le secrétaire général du parti intégriste, Hassan Nasrallah, dans des propos publiés hier par le journal saoudien al-Watan. « Certains contacts ont déjà commencé et les négociations seront lancées prochainement. Nous attendons de voir, grâce à cette médiation, une fin heureuse à cette affaire », a-t-il dit, faisant référence à la médiation de l’Allemagne dans un éventuel échange de prisonniers entre les deux parties. Sachant que le Hezbollah détient depuis octobre 2000 quatre Israéliens, alors que l’État hébreu continue de garder dans ses geôles plus d’une vingtaine de Libanais.
Hassan Nasrallah a averti qu’en cas d’échec de ces négociations, le Hezbollah tentera de capturer des soldats israéliens pour forcer la main à Israël. « J’ai pris un engagement sans équivoque : nous serons forcés de capturer des soldats israéliens car nous sommes obligés d’obtenir la libération de nos prisonniers », a-t-il prévenu. Ajoutant qu’il avait donné aux médiateurs « un peu de temps, sans poser de date limite ».
Le secrétaire général du parti intégriste avait déjà menacé fin juillet de capturer des Israéliens si les prisonniers libanais n’étaient pas libérés, tout en appelant l’Allemagne à reprendre au plus tôt sa médiation dans ce dossier. Le lendemain, Israël avait affirmé qu’il était toujours prêt à un échange de prisonniers avec le Hezbollah, tout en accusant celui-ci de s’impliquer « encore davantage dans le terrorisme ».

Pas de combattants en Irak
D’autre part – toujours dans le cadre de l’interview recueillie par le journal saoudien –, Hassan Nasrallah a assuré que les combattants du Hezbollah n’opèrent pas en Irak, attribuant à Israël et aux forces de la coalition présentes sur le territoire irakien la responsabilité de telles rumeurs.
« Ce n’est pas vrai (...). Notre combat essentiel est au Liban et en Palestine. Nous sommes actifs sur ces deux terrains, mais nous n’avons aucune activité militaire hors de ces deux endroits », a-t-il indiqué. Soulignant que les forces de la coalition américano-britannique qui occupent l’Irak tentent de diffuser des informations selon lesquelles le Hezbollah est actif dans ce pays en question, et ce pour démontrer, selon lui, que la résistance antiaméricaine en Irak n’est pas menée de l’intérieur.
Selon le chef du mouvement intégriste, Israël essaie également de démontrer qu’il existe un lien entre sa formation et le réseau terroriste el-Qaëda d’Oussama Ben Laden depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. « Israël tente de montrer que le Hezbollah, à l’instar du réseau el-Qaëda, mène des opérations dans différents pays et constitue une menace sur le plan international », a ajouté Hassan Nasrallah. Rappelant que le Hezbollah considère l’Irak comme un territoire occupé et que « seule la résistance peut mettre fin à l’occupation ».