Versions modernes et arias classiques
De la poussière d’étoiles et des accents modernes pour envelopper les grands airs d’opéra : voilà la recette du succès des Opera Babes, alias Rebecca Knight (soprano) et Karen England (mezzo). Ce duo de cantatrices dans le vent s’est produit samedi dans le cadre du festival de Zouk Mikaël. Accompagnées de leurs quatre danseurs et de leurs huit musiciens – qui, contrairement à la tradition, étaient hissés sur un balcon au-dessus de la scène – les deux blondes sexy ont offert un véritable show opératique. Au menu : un mélange entre versions modernes et morceaux interprétés dans la plus pure tradition du bel canto... Mais en dansant. Des airs relevés par une mise en scène et une chorégraphie de choc, un éclairage bien adapté, une bonne sonorisation et... des tenues plutôt pop et paillettes.
De One fine day, l’hymne de la Coupe du monde du football de 2002, inspiré de Un Bel Di du Madame Butterfly de Puccini, au Danny Boy, une chanson folklorique irlandaise, en passant par la Shéhérazade de Rimski-Korsakov et le Clair de lune de Debussy... En une douzaine d’arias, les Opera Babes ont offert aux festivaliers de Zouk un petit tour, plein de fantaisie, dans le monde enchanté de l’opéra.
Soixante-cinq minutes de scène, c’est peut-être un peu court, mais, somme toute, juste ce que peut supporter un public d’une impatience qui frise l’impolitesse. À peine le spectacle terminé, les artistes n’ayant pas encore quitté la scène, les auditeurs se bousculaient déjà – tout en applaudissant !– vers la sortie. La performance des Opera Babes – qui, rappelons-le, se sont produites devant la reine d’Angleterre – méritait plus d’enthousiasme...
Zéna ZALZAL
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