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Baabda - Cardahi expose au chef de l’État son point de vue sur le dossier du cellulaire Lahoud : Il est inadmissible que les responsables se renvoient la balle

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a insisté pour que l’État accorde la priorité au règlement du dossier social, à l’ombre de la crise qui affecte une vaste tranche de la population libanaise, estimant qu’il est « inadmissible que les responsables continuent à se renvoyer la balle alors que les gens n’ont d’autre souci que de s’assurer une vie décente basée sur la justice sociale et le droit à l’emploi, et espèrent une réforme administrative inévitable qui les soulagerait du fardeau sous lequel ils ploient ».
« La régression des services sociaux de l’État est susceptible d’être à l’origine d’une crise de confiance entre les Libanais et les responsables, surtout qu’un État puissant et juste tire sa légitimité de sa capacité à pourvoir aux besoins sociaux de la population et à favoriser le développement du pays », a ajouté le chef de l’État lors de la visite à Baabda d’une délégation du conseil d’administration de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) conduite par son président, Maurice Abou Nader.
« Je réalise parfaitement l’ampleur des obstacles qui s’opposent à l’accomplissement de la tâche de la CNSS, et j’ai à plusieurs reprises insisté en Conseil des ministres sur la nécessité d’étudier la situation au sein de cette institution afin d’en connaître les possibilités, les droits et le genre de services qu’elle offre, afin d’en améliorer les prestations et de subvenir à ses besoins. Si la CNSS connaît actuellement un déséquilibre entre ses rentrées et ses dépenses, il n’est pas permis de profiter de cette situation pour prendre des mesures susceptibles d’en paralyser le rôle vital qui consiste à offrir aux Libanais les services sociaux essentiels, notamment dans les domaines de l’hospitalisation, des soins médicaux et de l’assurance-vieillesse », a ajouté le président Lahoud.
Le chef de l’État, qui a promis à ses visiteurs de n’épargner aucun effort pour leur permettre d’accomplir leur tâche, a conclu en affirmant : « Je ne permettrai pas que l’homme au Liban doive quémander ses droits les plus élémentaires alors qu’ils sont l’une des responsabilités de l’État. »
M. Abou Nader a, de son côté, exposé au chef de l’État la situation au sein de la CNSS.
« La situation à la branche des indemnités de fin de service est excellente, avec 2 700 milliards de livres libanaises à son crédit. Les branches de l’assurance-maladie et des indemnités familiales souffrent d’un manque de liquidité car l’État et les institutions qui en dépendent n’ont pas acquitté leurs arriérés qui se montent à 1 000 milliards, y compris les 270 milliards prévus dans les budgets des cinq dernières années », a indiqué le président du conseil d’administration de la CNSS.
Ces arriérés, a-t-il précisé, « couvrent la participation de l’État pour ses fonctionnaires, sa contribution aux indemnités accordées aux chauffeurs de taxi (44 000 chauffeurs), ainsi que 25 % des frais de l’assurance médicale ». Si l’État n’acquitte pas ces arriérés, « les branches de l’assurance médicale et des indemnités familiales cesseront leurs paiements à partir de la fin de l’année en cours », a ajouté M. Abou Nader.
Il a ensuite énuméré les revendications de la CNSS, notamment :
• L’approbation du projet de loi relatif à l’échelonnement des dettes et à l’exonération des pénalités de retard.
• L’accélération de la restructuration de la CNSS et de l’informatisation de ses dossiers grâce à des emprunts européen et koweïtien.
• Le règlement par l’État des 270 milliards prévus dans les budgets des années précédentes.
Avec le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, le chef de l’État s’est entretenu du dossier du téléphone cellulaire.
À l’issue de la réunion, M. Cardahi a précisé qu’il avait exposé au président Lahoud son point de vue à ce sujet, l’informant de « l’installation, le 1er août, des compteurs de contrôle à la section des communications par cellulaire et à la section de répression des communications illégales ».
Il a ajouté que son département établira un procès-verbal de réception de la section de facturation dès qu’elle lui sera livrée par la société Ericsson, le 15 août au plus tard.
Les résultats préliminaires, a-t-il indiqué, seront successivement publiés pour les six groupes de facturation, entre le 15 septembre et le 10 octobre prochains. Les factures seront ensuite mensuelles.
M. Cardahi a également informé le chef de l’État des résultats de sa réunion avec le Conseil supérieur de la privatisation qui a servi à discuter de la formule définitive du cahier des charges de l’adjudication, « y compris les divergences de points de vue qui seront portées ultérieurement devant le Conseil des ministres ».
« J’ai insisté sur la nécessité de créer des sociétés auxquelles seront transmis les avoirs et les contrats des réseaux du cellulaire », a-t-il ajouté, précisant que la HSBC et la Banque mondiale partageaient l’avis de son département, conformément aux normes internationales en vigueur.

Les audiences
Le président de la République a ensuite reçu le président de la Chambre, Nabih Berry, qui s’est félicité, à l’issue de la réunion, de la prise de position adoptée par le comité arabe de suivi, réuni au siège de la Ligue arabe, au Caire.
« Nous avons évoqué la situation à l’Électricité du Liban », a ajouté M. Berry, qui a souligné la concordance de points de vue avec le chef de l’État sur la nécessité de « trouver une solution radicale » au problème du rationnement du courant électrique.
« La réunion a également servi à l’étude de plusieurs dossiers sociaux, notamment au niveau des carrières et de la CNSS », a conclu le président de la Chambre.
Le président Lahoud a aussi reçu le ministre de la Justice, Bahige Tabbarah, accompagné du président du Conseil d’État, Ghaleb Ghanem, et du magistrat Mohammed Kassem Hamadé, puis le ministre du Développement administratif, Karim Pakradouni, venu l’informer, à la tête d’une délégation Kataëb, des résultats de leur visite à Téhéran.
Parmi les visiteurs du palais de Baabda figuraient également le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, le directeur de la Sécurité de l’État, le général Édouard Mansour, le juge fédéral américain d’origine libanaise, Jimmy Kehdo, puis le chef du Comité olympique libanais, le général Souheil Khoury, accompagné de son vice-président, Tony Khoury, qui lui ont remis la médaille d’or du Comité olympique international.
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a insisté pour que l’État accorde la priorité au règlement du dossier social, à l’ombre de la crise qui affecte une vaste tranche de la population libanaise, estimant qu’il est « inadmissible que les responsables continuent à se renvoyer la balle alors que les gens n’ont d’autre souci que de s’assurer une...