Géologie - Des chercheurs libanais et français vont sonder les fonds marins Analyse du risque sismique millénaire au Liban

Les chercheurs du Centre national de recherches scientifiques (CNRS) et de l’Institut de physique du Globe de Pars, en coopération avec l’Ifremer, l’institut océanographique français, organisent une campagne océanographique autour d’un projet de coopération intitulé Shalimar (Seismic Hazard au Liban et chevauchements sous-marins), a indiqué un communiqué de l’ambassade de France. Cette campagne sera menée à partir du bâtiment océanographique de l’Ifremer, le Suroît, arrivé hier soir en provenance de Toulon, dans le Var. Elle s’étendra du samedi 27 septembre au dimanche 26 octobre, à partir du port de Beyrouth et s’inscrit dans un vaste programme multidisciplinaire de coopération franco-libanaise autour de l’analyse du risque sismique, poursuit le communiqué. `
Il s’agit, précise le texte, de recueillir des données pour préciser les analyses actuelles sur le risque de survenue, au Liban, du tremblement de terre dit millénaire. Les découvertes actuelles suggèrent en effet qu’un grand système de chevauchement de plaques sous-marines s’enfoncerait vers le sud-est sous la montagne, coupant le fond marin entre Tripoli et Saïda, au large de la côte, seulement à 10 ou 20 kilomètres à l’ouest de Beyrouth et Jounieh, selon le communiqué. C’est donc sous cette région, qui concentre près de 90 % de la population du pays, que sont susceptibles de se produire les tremblements de terre, poursuit le texte. Grâce aux mesures effectuées à bord du Suroît par les chercheurs français et libanais, il devrait être possible d’identifier plus finement ce risque.
Il faut souligner, conclut le communiqué de l’ambassade, le caractère exemplaire de la coopération scientifique franco-libanaise menée autour de ce thème de recherche d’intérêt général.