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Évasion - « Je suis comme un collectionneur »... de lieux Nabil Romanos et son tour du monde en 80 ans(photos)

Il pourrait faire le tour du monde dans tous les sens, le faire en 80 jours ou 80 ans, rien ne semble étancher la soif de découvertes de Nabil Élias Romanos. Du pôle Nord au pôle Sud, des Amériques en Asie, ce vrai citoyen du monde a juste le temps de s’étonner… avant de repartir.

Sur sa carte de visite, Nabil Élias Romanos a deux adresses : la première se trouve en Allemagne et la seconde en Californie. Mais il le confirme: «Elle est inutile, je suis partout.» Partout est certainement un mot qui va bien à cet insatiable voyageur qui n’arrive toujours pas, malgré un tour du monde presque complet – plus de 105 pays à son palmarès, certains revisités pour mieux revoir les détails –, à calmer sa passion. Il ne se trompe pas lorsqu’il dit «je suis comme un collectionneur», mais sa collection passe par des lieux, souvent extrêmes, reliés à des émotions, également extrêmes, «ces sports font partie intégrante du voyage», plongée, parapente, ascension par monts et par vaux, chutes – libres – dans des eaux pas tranquilles. Le jeune routard est heureux, épanoui dans cette vie qu’il a adaptée à son impatience, un métier qui le fait partir, repartir, prendre des joies et essayer d’en donner à son tour, en guise de remerciement. Vice-président du « corporate » de développement de la société Brain Lab spécialisée dans les technologies de pointe qui concernent le secteur médical, radiochirurgies et autres systèmes de navigation humains, ses nombreux voyages professionnels l’ont amené à découvrir des continents et des gens ; il a vu le beau mais aussi le moins beau. Des pays défavorisés, des individus qui n’avaient pas les moyens de se soigner, une injustice qui ne l’a pas laissé indifférent car, dit-il: «Quand je débarque quelque part, je m’approche beaucoup des gens, j’essaie d’établir des contacts, un dialogue.»

Des pays
et des hommes
Au cours de quelques déplacements faits pour essayer de développer des marchés, il s’est arrêté à des villages, a pris le temps d’évaluer les besoins, médicaux et personnels. Il a même donné quelques cours dans des écoles! Il a aussi contribué, et continue de le faire, à l’établissement de centres de cancer en Amérique. Membre du comité ad hoc de l’OMS, il a participé, dans ce cadre, à l’élaboration des recommandations officielles de l’organisation pour le traitement du cancer dans les pays en voie de développement. Plus encore, il a aidé à la création de programmes nationaux en collaboration avec les ministères de la Santé de différents pays dont le Brésil, la Colombie et la Russie. «J’ai vu de tout, des hôpitaux gouvernementaux et privés, de la richesse et beaucoup de misère. Ça donne envie de faire partie de l’effort, d’être utile. On a une raison de travailler plus dur.»
Bien heureusement, à ces escales professionnelles s’ajoutent, une fois le travail accompli, des «extensions» et d’autres arrêts également passionnants. C’est ainsi que Nabil a découvert le Brésil, il y a passé plus de trois ans, l’Argentine, le Venezuela, le Chili. Idem pour le Japon, la Chine, le Sénégal et le Tibet. «Quand je voyage, je m’intéresse au peuple, à la culture, la cuisine, les sites naturels et historiques. Il m’arrive très rarement de ne pas aimer un pays. Mon pays préféré? Je n’ose pas le dire, c’est comme si on me demandait quel est mon type de femme!»
Voyages au bout du monde et au bout de soi, Nabil joue le jeu: «J’essaie tout, j’ai un goût de la découverte poussée», jusqu’à goûter aux brochettes de scorpions et de sauterelles!
Aux dernières nouvelles, Nabil Élias Romanos aurait été vu à bord d’un train entre Helsinki et Saint-Pétersbourg, avec son copain Jules Verne, du moins l’a-t-il emmené dans sa tête, pour savourer les nuits blanches de Russie. Il ramènera avec lui des photos, comme toujours, des billets de banque qu’il garde précieusement, pour se rappeler, son sourire heureux et ce sentiment d’encore plus. «Plus je vois et plus je me rends compte de l’ampleur de ce que je ne connais pas», conclut-il.

Carla HENOUD
Il pourrait faire le tour du monde dans tous les sens, le faire en 80 jours ou 80 ans, rien ne semble étancher la soif de découvertes de Nabil Élias Romanos. Du pôle Nord au pôle Sud, des Amériques en Asie, ce vrai citoyen du monde a juste le temps de s’étonner… avant de repartir. Sur sa carte de visite, Nabil Élias Romanos a deux adresses : la première se trouve en...