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Vers un nouveau rassemblement d’opposition, annonce Karamé

L’ancien Premier ministre Omar Karamé a annoncé hier qu’il s’apprêtait à former avec d’autres opposants un rassemblement qui adopterait un programme de sauvetage politique, financier, économique et social. Il a en outre indiqué qu’il comptait avec ses alliés « faire pression » pour obtenir l’adoption d’une loi électorale plus représentative. M. Karamé s’exprimait lors d’un déjeuner offert en son honneur dans le village de Raouda (Denniyeh), en présence notamment des députés Nayla Moawad et Mikhaël Daher.

Dans une allocution, M. Karamé a commencé par rendre hommage à ces deux derniers, soulignant qu’ils faisaient partie de quelques rares membres du Parlement à mériter de sa confiance.
« Nous sommes en permanence aux côtés de Mme Nayla Moawad, de cheikh Mikhaël et de quelques rares autres personnalités au sein du Parlement », a déclaré l’ancien chef du gouvernement. « Je suis fier d’être leur ami et de collaborer avec eux, car il font partie du petit nombre de gens honorables qui n’ont pas été corrompus », a-t-il dit.
« Depuis le tout début des gouvernements de développement et de reconstruction (les cabinets Hariri), nous nous demandions toujours où nous allions, mais en réalité nous savions à quoi nous allions aboutir. Nous savions que notre avenir était noir », a-t-il lancé.
« Chaque fois qu’il est l’objet de critiques, le Premier ministre, Rafic Hariri, se défend en affirmant qu’il n’est pas le seul à assumer la responsabilité et que tout le monde a pris part aux décisions. Cela est vrai, mais pas en ce qui me concerne, car je n’ai jamais voté les lois et les projets qui nous ont conduits à ce niveau de gaspillage, de déficit et d’endettement », a-t-il assuré, soulignant son intention de « rester dans l’opposition ».
« Hélas, nous sommes arrivés aujourd’hui à une phase où la dette publique a atteint une ligne rouge, où les gens ont réellement faim et où il n’existe pas une seule famille qui ne compte au moins un émigré », a-t-il relevé.
Pour l’ancien Premier ministre, le salut doit prendre son départ des élections législatives. « Ce scrutin est un acte fondamental, c’est-à-dire que le citoyen, lorsqu’il est face à l’urne, devrait prendre conscience du fait qu’il décide pour son avenir, celui de ses enfants et celui de ses petits-enfants », a-t-il dit.
Mais, a-t-il poursuivi, jusqu’ici, l’électeur « n’a pas vraiment apprécié la valeur du bulletin qu’il dépose dans l’urne ».
« Le Parlement est le fondement de tout. Il est la soupape de sécurité et la source de tous les pouvoirs », a encore dit M. Karamé. « Malheureusement, les autocars électoraux, les rouleaux compresseurs et le terrible néoféodalisme financier que l’on a vu naguère à l’œuvre font toujours partie de notre paysage politique. C’est cela qui a fait que la Chambre des députés ne représente plus la volonté des gens », a-t-il souligné.
« Nous allons faire pression pour l’adoption d’une nouvelle loi électorale permettant aux citoyens d’exprimer franchement leurs préférences, de choisir librement qui ils veulent comme représentants au sein de l’hémicycle. Je crois que ce serait le premier pas vers le salut », a-t-il ajouté.
« Nous nous apprêtons aujourd’hui à former un type de rassemblement parlementaire ou politique ayant pour objectif d’adopter un plan de sauvetage clair, tant sur le plan politique qu’en matière financière, économique et sociale », a poursuivi M. Karamé, sans fournir de précisions sur l’identité des autres personnalités appelées à adhérer à ce rassemblement.
Il a reconnu que le travail à accomplir était énorme pour parvenir à réformer l’État. « Nous devons changer de mentalité dans notre action étatique et cesser de nous soucier des intérêts des uns et des autres, car jusqu’ici, chaque fois que quelqu’un a tenté de réformer quelque chose dans ce pays, il s’est heurté à des milieux influents et la réforme s’est bloquée », a noté M. Karamé. « Le pays n’a plus la capacité de supporter cela », a-t-il conclu.
L’ancien Premier ministre Omar Karamé a annoncé hier qu’il s’apprêtait à former avec d’autres opposants un rassemblement qui adopterait un programme de sauvetage politique, financier, économique et social. Il a en outre indiqué qu’il comptait avec ses alliés « faire pression » pour obtenir l’adoption d’une loi électorale plus représentative. M. Karamé...