Vie politique Sfeir insiste sur une participation active des chrétiens à la vie publique

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a axé hier son homélie dominicale sur l’importance de la participation des laïcs chrétiens à la vie publique, dans ses différents aspects politique, social, économique et culturel. Plusieurs personnalités ont assisté à la messe célébrée par le patriarche maronite à Bkerké, dont notamment le nouveau député de Baabda-Aley, cheikh Henri Hélou, et M. Michel el-Khoury, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane.
Après la lecture de l’Évangile, le cardinal Sfeir a souligné dans son homélie : « Une fois de plus, nous pressons nos fils de participer activement à la vie publique. Il est vital pour eux qu’ils œuvrent à s’assurer, en se basant sur leur foi chrétienne, que toutes les institutions économiques, sociales, culturelles et politiques de l’État fonctionnent normalement et de manière efficace. Il est important qu’ils contrôlent de près l’action de ces institutions et qu’ils déploient tous leurs efforts pour influer, de l’intérieur, sur l’action de ces institutions. »
Signalons, sur un autre plan, que le ministre de l’Information, Michel Samaha, a participé à l’école secondaire de Hrajel (Kesrouan) à une causerie consacrée à un livre consacré à la vie du patriarche Sfeir intitulé : Le 76e patriarche, Mar Nasrallah Boutros Sfeir. M. Samaha a notamment souligné à cette occasion que « l’histoire rendra justice au patriarche Sfeir et à son rôle durant la guerre ». Évoquant la conjoncture dans le pays, le ministre de l’Information a affirmé que « la garantie des chrétiens consiste à entretenir de bonnes relations avec leurs voisins ». Selon M. Samaha, « la Syrie, qui a déjà entamé un processus de réforme, se prépare à faire son entrée dans le monde économique libéral, et le Liban aura un rôle essentiel à jouer dans cette opération ». Le ministre de l’Information a souligné dans ce cadre l’importance de la Syrie et de l’Irak pour l’avenir économique du Liban, « à condition d’écouter les conseils du patriarche concernant le dialogue que nous devons engager entre nous », a-t-il précisé.
En conclusion, M. Samaha a déclaré que « quelles que soient les erreurs commises par notre État, nous ne le remplacerons ni par un mini-État ni par une puissance étrangère ». Il a ajouté que « ni les États-Unis ni aucun autre pays ne pourront nous sauver, car chacun a ses propres calculs et tient compte de ses propres intérêts ».