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Affaire al-Madina - La prochaine audience est fixée au 23 septembre « Le dossier n’est pas clos », affirme Addoum, arrestation d’Ibrahim Abou Ayache

Quelques heures après une conférence de presse dans laquelle le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, avait manifesté son impatience de voir l’un des propriétaires de la banque al-Madina, Ibrahim Ayache, toujours en cavale, la police a annoncé hier soir l’arrestation de ce dernier. Ayache a été mené, menottes aux poignets, au dépôt, a-t-on affirmé de source informée.
Ayache, l’un des principaux associés de l’établissement de crédit en état de cessation de paiement, a été arrêté l’hôtel Belle Vue près de Broummana, apprend-on.
Le ministère de l’Intérieur a publié en soirée un communiqué annonçant que, sur ordre du procureur général près la Cour de cassation, une force de la gendarmerie, assistée par une patrouille de la police judiciaire, etait parvenue à arrêter Abou Ayache.
Le dossier de la banque al-Madina n’est pas clos, contrairement à ce qui se dit, avait affirmé, quelques heures plus tôt, M. Addoum, qui avait précisé que la commission d’enquête de la Banque du Liban (BDL) avait réclamé qu’on lui restitue provisoirement le dossier relatif au « blanchiment d’argent », comme il est de son droit, mais que cela ne signifiait en aucun cas que les poursuites sont suspendues.
Sur ce chef d’accusation, les poursuites pourraient reprendre, avait précisé M. Addoum. Du reste, sur les autres chefs d’accusation, l’enquête judiciaire est toujours en cours, et la prochaine audience est fixée au 23 septembre, avait-il ajouté.
Il est du droit de la commission d’enquête de la Banque du Liban de demander qu’un dossier sur le blanchiment d’argent lui soit restitué, si des éléments nouveaux, susceptibles de bouleverser les données judiciaires et d’assurer les droits des déposants, interviennent, a dit M. Addoum, qui s’est dit étonné de la faiblesse de la culture juridique des représentants de presse, si l’on présume la bonne foi.
Ces derniers, rappelle-t-on, n’avaient pas manqué de voir dans la procédure une échappatoire offerte aux responsables de la banque.
En l’occurrence, avait dit M. Addoum, une partie des fonds a été rendue, ce qui exigeait une nouvelle évaluation de la situation. Mais, s’était-il empressé de déclarer, ce dossier n’est pas clos.
La commission d’enquête de la BDL comprend, aux côtés du gouverneur et du secrétaire général de la commission de contrôle des banques, un magistrat parfaitement au courant des lois.
Ainsi, avait dit M. Addoum, la commission jouit d’une prérogative judiciaire. Elle a le droit de se faire assister par un contrôleur de comptes. Ces prérogatives très spéciales, la commission en question a déjà eu l’occasion de les exercer, et le cas de la Madina ne constitue pas une première dans ce domaine.
Toutefois, M. Addoum avait précisé, en réponse à une question, que la restitution d’une partie de l’argent ne signifiait pas que les propriétaires de la banque échapperaient au châtiment. La restitution en question se limite au chef d’accusation de blanchiment, avait dit le responsable judiciaire. Mais d’autres chefs d’accusation sont examinés tels que l’émission de chèques sans provision, la falsification de timbres, la violation des dispositions du Code de la monnaie et du crédit. Une audience s’est tenue aujourd’hui même à ce sujet, avait-il précisé. Il n’est pas question de fermer l’œil sur des détournements de fonds et la justice suivra son cours sur ces chefs d’accusation, sans compter que le chef d’accusation de blanchiment d’argent a été seulement gelé, et que l’enquête à ce sujet n’a pas été clôturée.
Sur le cours des interrogatoires, M. Addoum avait fourni les précisions suivantes : Rana Koleilat sera interrogée le 23 septembre par la juge d’instruction Rabiha Kaddoura, qui a rejeté un rapport médical demandant le report de cette séance ; trente notes ont été adressées en vain à Adnan Abou Ayache, qui se trouve en Arabie saoudite, par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères. À ce jour, il n’a toujours pas été notifié officiellement de sa note de convocation. En dernier recours, le justice libanaise va demander l’émission d’un mandat de recherche international à son encontre ; les passeports de Bassel et Taha Koleilat sont confisqués. Ils ne peuvent quitter le Liban.
Par ailleurs, en ce qui concerne les infractions au Code de la monaie et du crédit, M. Addoum avait précisé que quatre directeurs et cadres supérieurs de la banque al-Madina, Paul Choufani, Charbel Haddad, Boutros Mouawad et le général à la retraite Antoine Abdel Nour, seront entendus le 23 septembre par le juge d’instruction. Le procureur avait nié cependant qu’il y ait derrière cette affaire des personnalités importantes autres que celles citées dans la presse.

L’affaire Roucheid el-Khazen
Au sujet de l’affaire Roucheid el-Khazen, poursuivi pour vol de courant, le procureur général avait affirmé que l’ancien député a opposé à la convocation qui lui a été transmise une excuse de santé, mais que le médecin légiste Hussein Chahrour qui lui a été dépêché une première fois n’a pu l’examiner, car il se trouvait au domicile de son neveu, le député Farid el-Khazen, qui jouit de l’immunité parlementaire.
Par la suite, avait-il enchaîné, M. el-Khazen a précisé au juge d’instruction venu l’interroger à son domicile qu’il ne possédait qu’une petite partie des actions du complexe balnéaire Green Beach.
Une troisième fois, avait poursuivi le responsable judiciaire, M. el-Khazen ayant fait valoir une excuse de santé, a été examiné par le Dr Chahrour qui a confirmé le diagnostic et a déconseillé qu’il s’expose à de fortes émotions, dans son état cardiaque actuel. Mais aujourd’hui (hier), avait-il noté, la presse l’a montré se rendant à Bkerké. Dans ce cas, rien n’empêche sa comparution devant le juge d’instruction, et une convocation lui sera donc adressée.
Quelques heures après une conférence de presse dans laquelle le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, avait manifesté son impatience de voir l’un des propriétaires de la banque al-Madina, Ibrahim Ayache, toujours en cavale, la police a annoncé hier soir l’arrestation de ce dernier. Ayache a été mené, menottes aux poignets, au dépôt, a-t-on...