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Lettre à Béchir

Là où tu te trouves, je voudrais te dire franchement (comme tu aimais le faire) qu’ils ne se rappellent de toi qu’une fois par an, à cette date néfaste, et qu’ils n’ont pas « suivi tes pas ».
21 ans après ta disparition, nous avons toujours besoin d’un nouveau Béchir qui unifie nos rangs et qui restitue le Liban aux Libanais, comme tu l’as fait en 21 jours.
En toute franchise (comme tu aimais le faire), beaucoup ont tenté de t’imiter depuis. Ils ont tenté de prendre les commandes, prétendant « suivre tes pas », mais les gens ne les ont pas crus, car ils n’ont pas réussi à conquérir les cœurs comme tu avais su le faire. Ils ont échoué parce que, de ton temps, les gens puisaient leur force dans ton humilité. Les Libanais ont partagé les joies et les douleurs avec toi. Avec eux, ils n’ont récolté que les déceptions et la frustration. Les gens t’aimaient pour toi et pour ta manière d’être. Ils ne les ont aimés que par peur.
Avec toi, nos camarades donnaient leur vie pour le Liban. Après toi, ils l’ont donnée dans des conflits pour le partage du Liban.
21 plus tard, nous vivons toujours tes appréhensions pour la patrie. Tu as combattu l’implantation et tu as réclamé l’indépendance. Tu as brandi un slogan qui résumait les rêves de tous les Libanais : un Liban de 10 452 kilomètres carrés.
Il y a 21 ans, après ton élection à la présidence de la République, tu as dénoncé la corruption et les pots-de-vin, promettant une réforme qui s’est réalisée comme par enchantement. La loi et la transparence ont régné, et un État fort est né, pour 21 jours seulement.
Tu rêvais d’un État moderne respectant le peuple et respecté par le peuple, et nous avons partagé ton rêve.
21 ans après ta disparition, nombreux sont ceux qui n’ont pas attendu le chant du coq. Mais je proclame, et avec moi une majorité à qui tu as enseigné la signification du mot « dignité », que nous resterons fidèles à ton message et que nous « suivrons tes pas » jusqu’à la réalisation du rêve que nous avons partagé avec toi.

Massoud ACHKAR
Là où tu te trouves, je voudrais te dire franchement (comme tu aimais le faire) qu’ils ne se rappellent de toi qu’une fois par an, à cette date néfaste, et qu’ils n’ont pas « suivi tes pas ».21 ans après ta disparition, nous avons toujours besoin d’un nouveau Béchir qui unifie nos rangs et qui restitue le Liban aux Libanais, comme tu l’as fait en 21 jours.En toute...