L’ancien diplomate iranien, qui a versé une caution de 730 000 livres (1,036 million d’euros), devra se présenter tous les jours auprès du poste de police le plus proche de son domicile, à Durham, dans le nord-est de l’Angleterre. M. Soleimanpour, marié et père de deux enfants, devrait comparaître devant la cour de justice de Bow Street à Londres vendredi prochain, pour le début de l’examen de la demande d’extradition déposée à son encontre, a-t-on précisé de source judiciaire.
Hadi Soleimanpour, 47 ans, officiellement étudiant en Grande-Bretagne, avait été arrêté le 21 août en vertu d’un mandat délivré par un magistrat argentin enquêtant sur l’explosion d’une voiture piégée le 18 juillet 1994 à Buenos Aires devant l’Association mutuelle israélite argentine (AMIA), qui avait fait 85 morts. Cette arrestation avait déclenché la colère de Téhéran, qui avait prévenu Londres que cela aurait « des conséquences très négatives » sur les relations entre les deux pays. Le gouvernement iranien avait ajouté qu’il défendrait « par tous les moyens » son ressortissant.
Depuis l’arrestation de M. Soleimanpour, l’ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran a été à deux reprises la cible de coups de feu, les 3 et 9 septembre. Rien n’est cependant venu prouver un lien entre ces incidents et l’arrestation à Durham de l’ancien diplomate iranien en Argentine. Le ministère des Affaires étrangères iranien a cependant démenti que les coups de feu du 9 septembre aient visé l’ambassade de Grande-Bretagne.
La libération de Soleimanpour n’a pas été sans réaction, le chef de la communauté juive d’Argentine, Abraham Kaul, a vivement protesté hier contre la décision britannique . « La pression de l’Iran à travers son ministre des Affaires étrangères Kamal Kharazi, en plus des attaques contre l’ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran, a porté ses fruits, et de nouveau le monde se met à genoux devant le terrorisme », a déclaré M. Kaul, chef de l’Association mutuelle israélite argentine, à la chaîne câblée TN.
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