Pour les commémorations annuelles, c’est pareil. Il faut s’arrêter un petit moment, réfléchir, se recueillir peut-être. Même si on n’est pas un fana, comme la femme de Loth transformée en statue de sel, d’un regard en arrière. Sur Sodome ou sur Gomorrhe.
Le 11 puis le 14 septembre. La proximité des dates facilite le parallèle. Dans l’un comme dans l’autre cas, le terrorisme est là. Les deux événements sont lointains. L’un par la distance, l’autre par le temps. Et pourtant, nous ne pouvons échapper à l’emprise d’aucun d’entre deux, au niveau du mental. Car Ground Zero nous annonce une terre rasée. Apocalypse précédée d’une ère de désolation. Comme en subit ce prototype qu’est notre pays. Depuis l’assassinat du Rêve, ce mot-clé du langage bachiriste.
Si nous nous libérions un jour, en notre microcosme modèle, de notre carcan, le monde entier pourrait espérer. Échapper à la désintégration. Terroriste.
Jean ISSA
* Undergängens Arkitektur, de Peter Cohen, 1992, avec Jeanne Moreau en voix off.
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