DESIGNERS LIBANAIS - Un créateur de luminaires originaux Élie Georges : et la lumière fut...décorative (photos)

Une formation inachevée en architecture, cinq ans de graphic design dans lequel il est tombé par pur hasard, un peu de décoration incluant de la création de meubles avec une copine, durant quelques années.... Élie Georges a fait pas mal de choses avant de trouver sa voie. Laquelle est née d’une idée lumineuse !
Au cours de ses années de collaboration avec les décorateurs et architectes d’intérieur, le jeune homme avait constaté un manque au Liban au niveau des créations originales de luminaires. Et comme il cherchait à se spécialiser, il décida d’investir ce créneau particulier et de mettre son imagination au service de la lumière. « Il existe sur le marché une certaine répétition, à des variantes près, au niveau des modèles de luminaires, de leurs formes et de leurs matériaux. D’où l’envie qui m’est venue d’expérimenter des idées nouvelles en ce domaine, avec des volumes peu fréquents et un mélange de matières plutôt inédit », indique-t-il.
De recherches dans les catalogues et les magazines spécialisés en tournées dans les galeries d’art ou de décoration, sans oublier la « collecte de détails, auprès de mes amis pour la plupart architectes, décorateurs ou ingénieurs », Élie Georges peaufine sa conception du luminaire. Un mixage entre le meuble décoratif et la lumière d’ambiance. D’où le nom grec d’Ethos, « qui signifie tout à la fois esprit, caractère, atmosphère », qu’il choisit pour baptiser ses créations.

Matériaux naturels
En deux ans, il conçoit et fait réaliser par des artisans locaux une ligne globalement inspirée de l’Extrême-Orient, et entièrement élaborée avec des matériaux naturels. Sur un support de base, généralement en bois sombre – un matériau qu’il affectionne particulièrement – , le designer mélange éléments en cuivre (patiné, oxydé, vert de gris ou encore perforé), tiges de bambou, pans de lin, passementerie et verre soufflé.
Parmi les pièces les plus impressionnantes de sa première série : une énorme coupe en cuivre vert de gris, posée sur un socle carré en bois sombre et contenant des galets de verre soufflé multicolores, sous lesquels jaillit une lumière chaude et irisée ; un bloc rectangulaire aux faces en plaques de cuivre ajourées, et aux angles habillés de tiges de bambou ; ou encore une pièce concentrique en bois et cuivre dentelé revêtue d’un chapeau en bois conique façon pagode chinoise...
Plafonniers, lampes de table, appliques murales, lustres : Élie Georges travaille le luminaire dans toutes ses variétés, en faisant souvent des variations autour d’un même modèle. Il remplace ainsi parfois les plaques de cuivre par des pans de tissus, joue l’esprit rétro ou moderne en ajoutant de la passementerie et des galons à un long abat-jour tout blanc et simple, et fait aussi bien des cordages en macramé qu’en métal.
Fort de son succès, Élie Georges entame actuellement sa seconde collection, dont il a déjà élaboré quelques pièces avec des matériaux nouveaux, modernes, comme l’aluminium, le plexiglas, les fibres classiques et le bois clair.
Lampadaire, formant un piétement de table basse, grand luminaire à poser directement au sol, bougeoir géant.... Généralement de grandes dimensions, les luminaires de ce designer sont des meubles à part entière. Leurs formes architecturales assez puissantes leur confèrent une présence de premier plan. Toujours esthétique.
En somme, avec Élie Georges, la lumière devient tout simplement décorative.
Zéna ZALZAL