Partis - Le chef du parti Kataëb a reçu Farouk Kaddoumi Pakradouni appelle à « l’unité syro-libano-palestinienne »

Le ministre au Développement administratif, le chef du parti Kataëb Karim Pakradouni, a plaidé hier en faveur d’« une alliance entre le Liban, la Syrie et les Palestiniens » pour libérer les terres arabes occupées et faire face à l’instabilité de la situation au niveau régional.
M. Pakradouni a reçu le ministre palestinien des Affaires étrangères et chef du bureau politique de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Farouk Kaddoumi, à la tête d’une délégation formée du directeur de la section arabe au sein du ministère Zouhair el-Chann, du directeur de la section économique Rami Kaddoumi et de l’attaché de presse Anouar Abdel-Hadi. La réunion s’est déroulée en présence de M. Georges Chahine, membre du bureau politique du parti Kataëb.
M. Pakradouni et ses hôtes ont évoqué la situation au Liban, dans les territoires palestiniens et dans la région, à la lumière des derniers développements.
À l’issue de l’entretien, M. Kaddoumi a affirmé que les discussions avaient porté sur la situation au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Palestine, en Irak et en Arabie saoudite. « Nous sommes très attachés à la réalisation d’une paix juste et globale dans la région, grâce essentiellement au soutien que nous recevons de nos peuples », a-t-il indiqué.
Les deux hommes ont également évoqué « les exploits accomplis par la résistance palestinienne et libanaise, et l’appui obtenu des pays arabes frères », selon M. Kaddoumi.
« Nous avons par ailleurs mis l’accent sur l’indépendance de la décision arabe et sur la nécessité de coordonner nos efforts pour une paix juste basée sur le respect des droits nationaux de chacune des régions arabes », a poursuivi le responsable palestinien.
M. Kaddoumi a en outre transmis les salutations du chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, à M. Pakradouni.
« Le peuple palestinien souhaite que les Libanais résistants parviennent à recouvrer les territoires qui sont toujours occupés par Israël. La Résistance libanaise a rempli son rôle. Pour sa part, la Résistance palestinienne traverse actuellement ses moments les plus difficiles, face à Ariel Sharon (Premier ministre israélien), qui ne veut pas que la paix soit réalisée », a-t-il poursuivi.
« L’Autorité palestinienne a accepté la “feuille de route” pour éviter les retombées négatives. Si nous nous y étions opposés, les États-Unis, l’Europe, la Russie et l’Onu auraient dit : “Le peuple palestinien ne veut pas la conclusion d’une paix.” En ce qui nous concerne, nous sommes persuadés que Sharon ne veut pas faire la paix et ne comprend que le langage de la résistance. Et la résistance va se poursuivre jusqu’à ce que Sharon cède face à la volonté palestinienne et internationale en faveur de la paix », a-t-il conclu.
De son côté, M. Pakradouni a indiqué qu’à chaque fois qu’il rencontre Farouk Kaddoumi, il retourne « trente ans en arrière ». « En sa présence, je sens que nous sommes plus proches du retour des Palestiniens dans leur pays », a-t-il poursuivi, en plaidant en faveur du droit des peuples à l’autodétermination et d’« une alliance libano-syro-palestinienne pour recouvrer nos terres dignement ».
« Nous sommes dans les mêmes tranchées, unis dans le même combat, même si la route est longue », a estimé M. Pakradouni, évoquant les relations libano-palestiniennes. « La “feuille de route” n’est pas une solution ou un compromis. Il s’agit d’une trêve instable. Ce qui se produit en Irak constitue le début d’une longue guerre pour diviser l’Irak. On essaye de fomenter en Irak le même complot qui a échoué au Liban. Notre réponse est la suivante : l’unité entre la Syrie, le Liban et la Palestine », a-t-il conclu.