Les mêmes sources rappellent que le Liban se préoccupe beaucoup de l’évolution de la situation en Irak, non seulement parce qu’il s’agit d’un pays arabe frère, mais aussi et surtout en raison des relations économiques et commerciales qui lient les deux pays. Beyrouth doit donc prendre position par rapport au cabinet transitoire, d’autant plus que son chef, Ibrahim Jaafari, a demandé que le gouvernement soit représenté à la réunion des ministres des Affaires étrangères qui doit avoir lieu les 9 et 10 septembre au Caire.
Le palais Bustros attend ainsi les résultats de la réunion informelle qui doit se tenir la veille au siège de la Ligue arabe, à l’initiative du secrétaire général Amr Moussa. L’une des solutions que préconisent les différents États arabes concernés consisterait à entendre ce que le délégué irakien aurait à dire sur la situation dans son pays avant son retrait de la salle de réunion.
En fait, le Liban estime que ce gouvernement ne représente pas vraiment le peuple irakien, d’autant plus que sa présidence est tournante.
En outre, il y a deux portefeuilles importants qui manquent au sein de ce cabinet, en l’occurrence, la Défense et l’Information. Pour les autorités à Beyrouth, cela est la preuve que l’Administration américaine ne veut ni d’une armée ni d’une information officielle prises en charge par les Irakiens eux-mêmes.
Par ailleurs, les sources susmentionnées relèvent que le gouvernement provisoire à Bagdad a été formé une semaine avant la réunion informelle que les ministres arabes des Affaires étrangères tiendront lundi au Caire, à la veille de la 120e session ordinaire.
Beyrouth, note-t-on, adopte une attitude d’expectative alors que Damas a pris position hier à l’égard du cabinet irakien par le truchement du chef de la diplomatie, Farouk el-Chareh. Celui-ci a indiqué que la Syrie « traiterait » avec ce gouvernement, sans toutefois le reconnaître.
Khalil FLEYHANE
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