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Conseil des ministres - Après Sleimane Frangié, c’est au tour de Issam Farès de dénoncer l’immobilisme Le gouvernement piétine et évite systématiquement tous les dossiers brûlants(photo)

Des blocages évidents empêchent le démarrage des travaux du Conseil des ministres, qui continue d’éviter d’aborder les dossiers vitaux hérités du précédent cabinet, malgré les efforts du chef de l’État et du Premier ministre pour surmonter leurs divergences et faire preuve de coopération, dans le cadre des principes constitutionnels.

Au demeurant, cette volonté d’aller de l’avant est manifeste aussi chez les ministres, même si les plus mécontents de la manière dont le gouvernement a été formé, Talal Arslane et Karam Karam, se sont absentés hier.
Pour sa part, Sleimane Frangié, qui a dénoncé la véritable raison du blocage des travaux du Conseil des ministres, à savoir l’antagonisme opposant les deux têtes de l’Exécutif, a choisi de ne siéger en Conseil des ministres que lorsque cela est indispensable.
Des ministres passés maîtres dans l’art de la litote ont qualifié la séance d’hier de « tranquille ». Toutefois, ce que les indiscrétions de certains laissent deviner, c’est tout le contraire : critiques, objections et déception dominent le climat général des travaux.
C’est du vice-président du Conseil, Issam Farès, que les critiques sont venues cette fois. Las des lieux communs et discussions oiseuses dans lesquels s’enlisait le Conseil des ministres, M. Issam Farès a manifesté son impatience de voir les sujets importants systématiquement évités, et des sujets futiles comme des questions de loyer d’administrations abordés sous tous les angles.
La discussion à ce sujet traînant en longueur, M. Farès a manifesté son impatience, imité en cela par un certain nombre de ministres. M. Farès devait tout de suite après son intervention quitter la séance pour se rendre à l’aéroport, où il a pris l’avion pour l’étranger.

Discrétion de rigueur
En fin de séance, le Premier ministre et les ministres ont semblé plus discrets que d’habitude sur les débats du Conseil des ministres. Relancé au sujet de l’antagonisme qui l’oppose au chef de l’État, M. Hariri est resté muet, a esquissé un large sourire et s’est engouffré dans sa voiture.
De ce que le ministre de l’ Information et certains autres ministres ont laissé filtrer de la teneur des débats, il ressort que la séance a commencé par le traditionnel volet politique et l’affaire du nouvel attentat terroriste déjoué.
Informé par le ministre de la Défense, le chef de l’État devait satisfaire de son mieux la curiosité des ministres et préciser que le groupe est « un prolongement du réseau » responsable de l’attentat du 5 avril dernier contre le restaurant McDonald’s.
M. Lahoud devait ajouter que l’enquête au sujet de ce réseau ira jusqu’au bout. Il a révélé que la population semble activement participer à l’identification et à l’arrestation des membres du réseau. La sécurité du pays, a encore assuré le président de la République, dépasse en importance toute autre considération et ne sera pas affectée par les divergences politiques qui pourraient perturber les rapports au sommet de la pyramide.
Selon les milieux loyalistes, l’enquête se poursuivra jusqu’au bout pour déterminer les divers objectifs du réseau et les personnalités que se proposaient d’atteindre ses membres. Et d’ajouter que les indications dont la presse fait état à ce sujet sont encore fragmentaires et doivent faire l’objet de recoupements et de recherches supplémentaires.

Agression contre
un doyen de l’UL
Sur un autre plan, le président Lahoud devait prendre connaissance des détails de l’agression contre le domicile du doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de l’UL, Riad Kassem. M. Lahoud a recommandé au ministre de l’Éducation de suivre de près le cours de l’enquête.
Lors de l’examen des fonctionnaires surnuméraires du ministère de l’ Information, M. Michel Samaha a demandé qu’un délai suffisant lui soit accordé pour étudier ce dossier. Sur quoi le Conseil des ministres devait demander au ministre chargé de la Réforme administrative, Karim Pakradouni, d’étudier les dossiers des fonctionnaires en surnombre dans tous les départements, en coopération avec l’Inspection centrale.
Le Conseil des ministres a par ailleurs pourvu au poste de directeur général des FSI, en y nommant, à titre intérimaire, le brigadier Ramzi Kallab, à qui ce poste revient de par l’ancienneté. Malheureusement, les responsables ont soignement évité, une fois de plus, de doter la CNSS d’un nouveau conseil d’adminsitration.
Sur le plan officiel, le Conseil des ministres a condamné les attentats terroristes de Ryad et de Grozny, en Tchétchénie, et transmis ses condoléances aux familles des victimes. Il a passé succinctement en revue les résultats de la visite au Liban du président de la République islamique d’Iran, Mohammed Khatami.
Des blocages évidents empêchent le démarrage des travaux du Conseil des ministres, qui continue d’éviter d’aborder les dossiers vitaux hérités du précédent cabinet, malgré les efforts du chef de l’État et du Premier ministre pour surmonter leurs divergences et faire preuve de coopération, dans le cadre des principes constitutionnels.Au demeurant, cette volonté...