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Hommage Cérémonie à l’école du Saint-Sauveur La Croix patriarcale de Jérusalem à Zaki Nassif, chantre du terroir(photo)


L’école du Saint-Sauveur a organisé hier une cérémonie en hommage au grand artiste, compositeur et chanteur libanais Zaki Nassif, qui a porté haut le nom du Liban dans toute son œuvre. Une œuvre à travers laquelle se reflète d’ailleurs son amour pour son pays. La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités religieuses, politiques, culturelles et artistiques de toutes les communautés et à leur tête le patriarche grec-catholique, Mgr Grégoire Laham. Une foule de sympathisants, évaluée à plus d’un millier de personnes, a suivi la cérémonie.
Après l’hymne national exécuté par la fanfare des FSI, Norma Naoum Rachid a entonné l’hymne de l’école dont le texte et la musique sont signés par Zaki Nassif. Puis, le père Nasr, supérieur du collège, a prononcé une allocution dans laquelle il a rendu hommage aux qualités humaines et professionnelles de l’artiste.
À son tour, le Dr Walid Gholmieh, directeur du Conservatoire national de musique, a mis l’accent sur le talent, la créativité de Zaki Nassif qui a toujours été généreux dans son art, sa sincérité, son amour du beau qu’il a transmis à travers son œuvre destinée à toutes les générations.
L’ancien ministre Sleiman Traboulsi a pris la parole au nom des habitants de Machghara, le village natal de l’artiste, évoquant l’environnement dans lequel a vécu et grandi ce poète et remerciant tous ceux qui ont participé à cet hommage.
Le député de Beyrouth et ancien ministre Michel Pharaon a évoqué, lui, l’artiste nourri de musique et de poésie. Pour lui, le nom de Zaki Nassif est synonyme de créativité depuis plus d’un demi-siècle, en faisant un ambassadeur, un missionnaire généreux à l’époque des conflits de civilisations. M. Pharaon devait évoquer les grandes qualités artistiques et patriotiques de Nassif dès le jeune âge, touché au plus profond de son être par le déchirement de son pays et de ses compatriotes. Et de poser la question de savoir comment, avec tant de créativité, d’art, de culture, le Liban ne peut élever ses aspirations politiques au-dessus des petitesses afin de récupérer sa civilisation, sa liberté et sa place de phare régional et son message.
Mgr Youssef Kallas, évêque grec-catholique, a « souvent imaginé, dit-il, les anges entonnant les chansons de Nassif ». Puis, attaquant sur un tout autre registre, il s’est demandé pourquoi l’État ne collabore pas avec l’école privée, qu’elle accuse de bien de maux, afin de venir en aide aux parents en difficultés financières, considérant que ces derniers payent doublement leurs impôts, pour leurs enfants et ceux des autres...
Dans une très courte allocution, Wadih Safi, l’autre géant de la chanson libanaise, s’est déclaré doublement heureux. Car, il n’y a pas longtemps, il faisait lui-même l’objet d’un tel hommage dans cette même école, et c’est au tour de son frère spirituel, Zaki Nassif, frère de toutes les luttes, d’être aujourd’hui honoré.
C’est le patriarche Grégoire Laham qui devait prendre la parole en dernier pour évoquer la grandeur d’âme, le patriotisme de Zaki Nassif, son amour pour son pays dans toutes ses composantes, disant qu’un artiste ne peut qu’aimer le Liban. Nassif, a dit en substance le prélat grec-catholique, a porté l’art libanais comme un message à travers le monde. Aujourd’hui, nous l’honorons dans le cadre de l’église. Ainsi, nous lui décernons, avec joie et amour, la Croix patriarcale de Jérusalem en remerciements pour tout ce qu’il a donné et pour son art à travers lequel il nous a élevés le cœur et nous a aidés à prier.
À l’occasion de sa présence au sein de l’école du Saint-Sauveur, donc une institution éducative, le patriarche Laham a voulu, lui aussi, évoquer le rôle de l’Église et du secteur privé dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement. Le prélat devait également évoquer la présence de l’Église grecque-catholique dans plusieurs pays arabes et étrangers, une Église qui a formé des élites, appelant l’État à assumer ses responsabilités envers ses citoyens à travers une collaboration entre le public et le privé.
L’école du Saint-Sauveur a organisé hier une cérémonie en hommage au grand artiste, compositeur et chanteur libanais Zaki Nassif, qui a porté haut le nom du Liban dans toute son œuvre. Une œuvre à travers laquelle se reflète d’ailleurs son amour pour son pays. La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités religieuses, politiques, culturelles...