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JAZZ Ahmad Jamal signe son dernier album et rencontre la presse avant ses concerts à Baalbeck Un musicien non conventionnel qui redéfinit le jazz chaque jour (PHOTO)

Petites lunettes cerclées, cheveux grisonnants, tenue décontractée, Ahmad Jamal a longuement rencontré, mercredi soir à la CD-Thèque d’Achrafieh, le public et la presse avant de donner ses deux concerts dans le temple de Bacchus, ce soir et demain à 20h. À 73 ans, ce musicien prolifique, qui compte plus de 50 albums à son actif, ne se considère pas pour autant un « jazzman ». « John Coltrane, Duke Ellington et moi, par exemple, avons toujours refusé cette appellation », lance-t-il d’emblée, le regard à la fois perçant et souriant.
Mais avec un sourire malicieux, il ajoute qu’il accepte d’être qualifié d’interprète sophistiqué, « né à Pittsburgh, une ville légendaire d’un point de vue musical ». Interrogé sur ses accointances avec la musique occidentale classique – Ahmad Jamal jouait, dès l’âge de sept ans, une grande partie de ce répertoire en compétition –, il répond qu’il a appris « du Noir et du Blanc, et qu’il a pris le meilleur des deux », avant d’affirmer qu’« il n’y a pas de classification, il n’y a que de la bonne ou de la mauvaise musique ».

Philosophie
Alternant la très grande modestie – concernant son égale dextérité des deux mains sur le clavier, il affirme « apprendre encore aujourd’hui » – et une supériorité détachée qu’on préférait prendre pour une plaisanterie, car Mr Jamal parle de lui, parfois, à la troisième personne, il avoue la grande passion de sa vie : la philosophie. Alors que son agent avait fait savoir à la presse que l’épisode de sa conversion à l’islam n’était pas un sujet à évoquer, le principal intéressé, questionné malgré tout sur le sujet, répond poliment que « c’est une longue histoire qui a commencé par un voyage au Pakistan en 1971 et qui a trouvé sa continuation dans la découverte d’une religion parfaite, mais terriblement incomprise ».
Ahmad Jamal, qui se dit être un « musicien non conventionnel qui redéfinit le mot “jazz” chaque jour » et dont c’est le premier séjour à Beyrouth, semble assez curieux de découvrir le lieu de ses deux concerts : « Happy home, happy Baalbeck », conclut-il.
Entouré de ses musiciens, le batteur Idriss Muhamad et le contrebassiste James Cammack, et de son producteur Jean-Claude Dreyfus, le pianiste fera l’objet d’un DVD qui comprendra le concert au temple de Bacchus et une interview qu’il donnera lors de son séjour libanais.

D.G.
Petites lunettes cerclées, cheveux grisonnants, tenue décontractée, Ahmad Jamal a longuement rencontré, mercredi soir à la CD-Thèque d’Achrafieh, le public et la presse avant de donner ses deux concerts dans le temple de Bacchus, ce soir et demain à 20h. À 73 ans, ce musicien prolifique, qui compte plus de 50 albums à son actif, ne se considère pas pour autant un « jazzman...