L’armée syrienne a poursuivi hier son redéploiement entamé lundi en soirée au Liban-Nord, la Békaa et le Sud de Beyrouth. Et, contrairement à ce qui avait été annoncé mardi, ce quatrième redéploiement ne s’est pas effectué en 24 heures. Dans la nuit de mardi à mercredi, toutes les positions d’artillerie et de DCA ont été démantelées dans le caza de Koura. Au Akkar, quatre positions ont été évacuées. À Tripoli, l’armée syrienne a préservé ses points de rassemblement, alors qu’on constatait un allègement de troupes dans certaines localités de la Békaa. Au sud de Beyrouth (caza de Aley), à Khaldé, Aramoun et Doha, une dizaine de points de rassemblement étaient toujours en cours d’évacuation hier en début de soirée.
L’armée syrienne avait effectué son premier retrait partiel du Liban-Nord en février dernier, évacuant complètement les hauteurs de Batroun, allégeant à 70 % son dispositif à Hamate et préservant des positions stratégiques à Chekka et Madfoun, le pont qui formait un point de passage entre le Liban-Nord et l’ancienne zone est, tout au long de la guerre du Liban.
Hier, Kfarabida, localité qui abrite le pont de Madfoun, n’a pas connu de mouvements de troupes, l’armée syrienne ayant préservé depuis février dernier une position d’artillerie et un point de rassemblement non loin du pont ainsi que son centre de services de renseignements, le plus important du caza.
À Hamate, les soldats syriens ont préservé les quatre positions qu’ils avaient gardées en février dernier. Aucun mouvement de troupes n’a été signalé dans l’aéroport de la localité qui sert de base d’entraînement depuis 1978 aux soldats de Damas. La position de Mar Semaan où les troupes syriennes ont installé leurs radars a été maintenue. Dans la même localité, sur le littoral, la position d’artillerie connue sous le nom de Hannouch, qui renferme, entre autres, des batteries de DCA avait été démantelée mardi. Mais hier, quelques soldats syriens se reposaient sur des matelas éventrés attendant peut-être une relève ou l’évacuation complète de la position.
Un peu plus loin sur la côte, à proximité du centre balnéaire Beaulieu, un petit point de rassemblement syrien, qui forme le prolongement de Mar Semaan, était en cours de démantèlement.
À Chekka, en février dernier, plusieurs positions avaient été allégées sans pour autant être complètement abandonnées. Hier, seul un point de rassemblement, situé en face du centre balnéaire La plage bleue, était maintenu. Et l’on notait une certaine activité à l’intérieur du bâtiment.
Ce n’est pas en début de semaine – avec ce quatrième redéploiement – que l’armée syrienne a quitté les importants points de rassemblement qu’elle occupait à Chekka, notamment à Chekka el-Atika et à la centrale (non loin de la cimenterie), mais au printemps 2003. « En février, ces positions avaient été allégées. Et un beau jour de mai, elles ont été complètement démantelées simplement et sans tapage », indique un habitant.
Le même cas s’était présenté dans le caza de Bécharré, quand l’armée syrienne avait abandonné, il y a quelques années, sans tapage médiatique ses positions d’artillerie à Knat, non loin de Hadeth el-Jebbeh. L’année dernière, elle remettait son centre de services de renseignements couvrant tout le caza à l’armée libanaise.
Pour ce quatrième redéploiement – et jusqu’à nouvel ordre – c’est le Koura, qui est le témoin d’un véritable démantèlement des positions stratégiques syriennes. Rappelons que, l’hiver dernier, certains petits points de rassemblement avaient été abandonnés à Kfar Hazir et ses environs.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les troupes de Damas ont abandonné trois points de rassemblement qu’ils occupaient à Abba depuis 1978.
Trois autres positions qui contenaient des dizaines de blindés, un impressionnant volume de munitions, des chars, des canons et des batteries antiaériennes ont été évacuées en l’espace de quelques heures. À Btouratij, une position d’artillerie lourde a été complètement évacuée. Entre Bterram et Abba, la position de DCA connue sous le nom d’al-Ajamiyé était complètement déserte hier. À Bechmezzine, une position d’artillerie lourde donnant sur le caza de Bécharré et le littoral a également été abandonnée.
Dans le caza du Akkar, une position d’artillerie a été démantelée à Aïrounié mais les troupes syriennes n’avaient toujours pas évacué le point de rassemblement, hier. Sur une colline voisine, le radar de Terbol a été maintenu.
Sur la route côtière du caza, quatre points de rassemblement syriens ont été complètement évacués, à l’entrée sud du camp de Nahr el-Bared, à la bifurcation de Homs et aux deux entrées nord et sud de l’aéroport de Koleyate. Les soldats de Damas ont également allégé leur présence à l’intérieur de cet aérodrome de l’armée libanaise. Et, les colonnes de blindés, de camions et de transports de troupes qui ont quitté ces positions ont emprunté la route de Arida, vers la frontière syrienne.
À Tripoli, où les troupes syriennes avaient démantelé, il y a un an, leurs barrages situés dans les rues et les artères principales de la ville, tous les points de rassemblement ont été maintenus, notamment dans les quartiers d’el-Qobbé, d’el-Mina, de Dahr el-Ali, de Maarad, de Bahsas et de Haykalié.
Dans la plaine de la Békaa, l’armée syrienne a abandonné trois positions – un rassemblement de blindés, un nid de batteries antiaériennes et un cantonnement – à Baalbeck, à Knaïssé et à Douris.
Retour sur le Sud de Beyrouth, au caza de Aley, à Khaldé, Doha, Aramoun et Choueifate. Le mouvement des troupes syriennes, camions, grues et jeeps, s’est poursuivi tout au long de la journée. Dès lundi soir, les soldats de Damas avaient commencé à alléger leur présence dans cette zone, notamment à Doha et à Aramoun, localités stratégiques comparables à Monte Verde au Metn, complètement évacuée en 2001, et à Hamate au Liban-Nord, où le nombre de soldats syriens avait été réduit de 70 % en février dernier.
Hier donc à Aramoun et Doha, les soldats syriens avaient évacué de petites positions stratégiques situées dans des immeubles surplombant la plage de Khaldé, l’AIB, les entrées du Liban-Sud et Beyrouth. Mais, deux positions de radar ont été maintenues.
Dans cette zone cependant, rares sont les points de rassemblement qui ont été complètement abandonnés. « En deux jours, le nombre de soldats syriens présents dans la zone a été réduit d’environ 75 % », indique un habitant qui note également qu’il « doit y avoir une relève de troupes ». En effet, selon divers témoins oculaires, plusieurs soldats syriens venus de Damour ont remplacé ceux qui avaient quitté les lieux mardi.
À Khaldé, deux des plus importants points de rassemblement syriens, l’un situé au triangle de la localité et l’autre à la bifurcation de Bchamoun, étaient en cours d’évacuation hier. Un peu plus haut, l’imposant point de rassemblement qui se trouve dans l’ancien sanatorium de Asfouriyé à Choueifate a été préservé.
Selon des sources militaires, les soldats syriens qui ont évacué le caza de Aley devraient se replier dans d’autres régions du Liban alors que ceux qui ont quitté des positions au Liban-Nord devraient rentrer en Syrie.
Un responsable des services de sécurité libanais avait indiqué au lendemain de ce quatrième redéploiement qu’un millier de soldats devraient abandonner leurs positions au Liban-Nord et au sud de Beyrouth.
La Syrie a effectué trois autres retraits partiels de ses forces au Liban ces trois dernières années, le plus récent en février. Depuis 2000, les troupes syriennes sont ainsi passées de 35 000 à moins de 20 000 soldats.
Patricia KHODER
L’armée syrienne avait effectué son premier retrait partiel du Liban-Nord en février dernier, évacuant complètement les hauteurs de Batroun, allégeant à 70 % son dispositif à Hamate et préservant des positions stratégiques à Chekka et Madfoun, le pont qui formait un point de passage entre le Liban-Nord et l’ancienne zone est, tout au long de la guerre du Liban.
Hier, Kfarabida, localité qui abrite le pont de Madfoun, n’a pas connu de mouvements de troupes, l’armée syrienne ayant préservé depuis février dernier une position d’artillerie et un point de rassemblement non loin du pont ainsi que son centre de services de renseignements, le plus important du caza.
À Hamate, les soldats syriens ont préservé les quatre positions qu’ils avaient gardées en février dernier. Aucun mouvement de troupes n’a été signalé dans l’aéroport de la localité qui sert de base d’entraînement depuis 1978 aux soldats de Damas. La position de Mar Semaan où les troupes syriennes ont installé leurs radars a été maintenue. Dans la même localité, sur le littoral, la position d’artillerie connue sous le nom de Hannouch, qui renferme, entre autres, des batteries de DCA avait été démantelée mardi. Mais hier, quelques soldats syriens se reposaient sur des matelas éventrés attendant peut-être une relève ou l’évacuation complète de la position.
Un peu plus loin sur la côte, à proximité du centre balnéaire Beaulieu, un petit point de rassemblement syrien, qui forme le prolongement de Mar Semaan, était en cours de démantèlement.
À Chekka, en février dernier, plusieurs positions avaient été allégées sans pour autant être complètement abandonnées. Hier, seul un point de rassemblement, situé en face du centre balnéaire La plage bleue, était maintenu. Et l’on notait une certaine activité à l’intérieur du bâtiment.
Ce n’est pas en début de semaine – avec ce quatrième redéploiement – que l’armée syrienne a quitté les importants points de rassemblement qu’elle occupait à Chekka, notamment à Chekka el-Atika et à la centrale (non loin de la cimenterie), mais au printemps 2003. « En février, ces positions avaient été allégées. Et un beau jour de mai, elles ont été complètement démantelées simplement et sans tapage », indique un habitant.
Le même cas s’était présenté dans le caza de Bécharré, quand l’armée syrienne avait abandonné, il y a quelques années, sans tapage médiatique ses positions d’artillerie à Knat, non loin de Hadeth el-Jebbeh. L’année dernière, elle remettait son centre de services de renseignements couvrant tout le caza à l’armée libanaise.
Pour ce quatrième redéploiement – et jusqu’à nouvel ordre – c’est le Koura, qui est le témoin d’un véritable démantèlement des positions stratégiques syriennes. Rappelons que, l’hiver dernier, certains petits points de rassemblement avaient été abandonnés à Kfar Hazir et ses environs.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les troupes de Damas ont abandonné trois points de rassemblement qu’ils occupaient à Abba depuis 1978.
Trois autres positions qui contenaient des dizaines de blindés, un impressionnant volume de munitions, des chars, des canons et des batteries antiaériennes ont été évacuées en l’espace de quelques heures. À Btouratij, une position d’artillerie lourde a été complètement évacuée. Entre Bterram et Abba, la position de DCA connue sous le nom d’al-Ajamiyé était complètement déserte hier. À Bechmezzine, une position d’artillerie lourde donnant sur le caza de Bécharré et le littoral a également été abandonnée.
Dans le caza du Akkar, une position d’artillerie a été démantelée à Aïrounié mais les troupes syriennes n’avaient toujours pas évacué le point de rassemblement, hier. Sur une colline voisine, le radar de Terbol a été maintenu.
Sur la route côtière du caza, quatre points de rassemblement syriens ont été complètement évacués, à l’entrée sud du camp de Nahr el-Bared, à la bifurcation de Homs et aux deux entrées nord et sud de l’aéroport de Koleyate. Les soldats de Damas ont également allégé leur présence à l’intérieur de cet aérodrome de l’armée libanaise. Et, les colonnes de blindés, de camions et de transports de troupes qui ont quitté ces positions ont emprunté la route de Arida, vers la frontière syrienne.
À Tripoli, où les troupes syriennes avaient démantelé, il y a un an, leurs barrages situés dans les rues et les artères principales de la ville, tous les points de rassemblement ont été maintenus, notamment dans les quartiers d’el-Qobbé, d’el-Mina, de Dahr el-Ali, de Maarad, de Bahsas et de Haykalié.
Dans la plaine de la Békaa, l’armée syrienne a abandonné trois positions – un rassemblement de blindés, un nid de batteries antiaériennes et un cantonnement – à Baalbeck, à Knaïssé et à Douris.
Retour sur le Sud de Beyrouth, au caza de Aley, à Khaldé, Doha, Aramoun et Choueifate. Le mouvement des troupes syriennes, camions, grues et jeeps, s’est poursuivi tout au long de la journée. Dès lundi soir, les soldats de Damas avaient commencé à alléger leur présence dans cette zone, notamment à Doha et à Aramoun, localités stratégiques comparables à Monte Verde au Metn, complètement évacuée en 2001, et à Hamate au Liban-Nord, où le nombre de soldats syriens avait été réduit de 70 % en février dernier.
Hier donc à Aramoun et Doha, les soldats syriens avaient évacué de petites positions stratégiques situées dans des immeubles surplombant la plage de Khaldé, l’AIB, les entrées du Liban-Sud et Beyrouth. Mais, deux positions de radar ont été maintenues.
Dans cette zone cependant, rares sont les points de rassemblement qui ont été complètement abandonnés. « En deux jours, le nombre de soldats syriens présents dans la zone a été réduit d’environ 75 % », indique un habitant qui note également qu’il « doit y avoir une relève de troupes ». En effet, selon divers témoins oculaires, plusieurs soldats syriens venus de Damour ont remplacé ceux qui avaient quitté les lieux mardi.
À Khaldé, deux des plus importants points de rassemblement syriens, l’un situé au triangle de la localité et l’autre à la bifurcation de Bchamoun, étaient en cours d’évacuation hier. Un peu plus haut, l’imposant point de rassemblement qui se trouve dans l’ancien sanatorium de Asfouriyé à Choueifate a été préservé.
Selon des sources militaires, les soldats syriens qui ont évacué le caza de Aley devraient se replier dans d’autres régions du Liban alors que ceux qui ont quitté des positions au Liban-Nord devraient rentrer en Syrie.
Un responsable des services de sécurité libanais avait indiqué au lendemain de ce quatrième redéploiement qu’un millier de soldats devraient abandonner leurs positions au Liban-Nord et au sud de Beyrouth.
La Syrie a effectué trois autres retraits partiels de ses forces au Liban ces trois dernières années, le plus récent en février. Depuis 2000, les troupes syriennes sont ainsi passées de 35 000 à moins de 20 000 soldats.
Patricia KHODER
L’armée syrienne a poursuivi hier son redéploiement entamé lundi en soirée au Liban-Nord, la Békaa et le Sud de Beyrouth. Et, contrairement à ce qui avait été annoncé mardi, ce quatrième redéploiement ne s’est pas effectué en 24 heures. Dans la nuit de mardi à mercredi, toutes les positions d’artillerie et de DCA ont été démantelées dans le caza de Koura. Au...
Les plus commentés
Retour des Syriens : Assad s'impose dans le débat
Nasrallah : Israël n’a réalisé aucun de ses objectifs dans cette guerre
Autosécurité : Nadim Gemayel veut rouvrir « Les Yeux d'Achrafieh »