CIMAISES Exposition Michel-Ange à Rome en forme de cabinet de curiosités

Rome accueille une exposition sur la vie de Michel-Ange où des curiosités de la fondation florentine Buonarotti côtoient une vingtaine d’études des plus gracieuses du grand maître de la Renaissance italienne.
L’exposition, intitulée « Michel Ange entre Florence et Rome », se déroule au palais de Venise jusqu’au 12 octobre.
Elle tient du cabinet d’amateur, invitant, par le truchement d’objets ou de dessins, à un voyage dans le temps et la longue carrière de Michel-Ange, mort en 1564 à l’âge de 89 ans.
On y découvre par exemple, outre plusieurs portraits ou bustes de l’artiste, des écrits en vers et des dessins préparatoires autographes, dont une peinture miniature du Jugement dernier anticipant celle de la chapelle Sixtine au Vatican.
Ce tableau italien de 1570 reproduit sur 32 centimètres par 23 la célèbre fresque dans sa version originelle et, comme au jeu des sept différences, on s’amuse à repérer, parmi tous les petits personnages, l’œuvre de la censure destinée à gommer les scènes jugées trop licencieuses.
Là où le peintre avait représenté saint Blaise dans son plus simple appareil en train de battre sainte Catherine avec des brosses, la nudité de la sainte a été rhabillée et le visage de saint Blaise pudiquement détourné du postérieur de la jeune femme pour qu’il regarde le Père éternel en haut de la fresque.