Dans un communiqué, Amnesty souligne que « la mort, le 25 juin à la prison centrale de Damas, du Libanais Joseph Émile Houeiss, détenu depuis 11 ans, montre que les autorités syriennes ne respectent pas les lois internationales concernant la détention de prisonniers politiques ».
L’organisation souligne qu’il s’agit du troisième cas de décès de Libanais dans une prison syrienne depuis 1996. Amnesty « qualifie d’illégal le transfert en Syrie de Libanais pour y être jugés, emprisonnés ou mis au secret » et « déplore le fait que les autorités libanaises ne fassent pas le nécessaire pour s’opposer à ces pratiques sans aucun fondement juridique ».
Joseph Houeiss avait été arrêté en 1992 par l’armée syrienne à Dhour Choueir, à la suite d’une collision entre sa voiture et une jeep militaire. Il a été transféré en Syrie, en violation de la loi libanaise et du droit international, où il a été condamné à la prison par une cour militaire, rappelle Amnesty.
Cinquante-quatre Libanais détenus en Syrie ont été libérés en décembre 2000.
Bien que Beyrouth et Damas aient assuré que le dossier était clos, le nombre des Libanais portés disparus mais qui, selon leurs proches, pourraient être encore en vie en Syrie est estimé à environ 200.
Le gouvernement libanais a constitué en 2001 une commission ministérielle qui n’a jusqu’à présent pas établi de rapport.
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