Coopération - Le chef du Parlement maintient ses accusations de partialité contre les USA Le ton est monté entre Berry et Battle à cause du dossier de l’eau(photo)

La réunion, hier à Aïn el-Tiné, entre le président de la Chambre, Nabih Berry, et l’ambassadeur américain, Vincent Battle, a viré pendant un bon laps de temps à l’orage – selon des sources proches de la deuxième présidence. Tout cela à cause des propos tenus avant-hier mercredi par le n° 2 de l’État au cours de la cérémonie annuelle organisée par l’Association des amis d’Ibrahim Abdel Aal. Nabih Berry en avait profité pour dénoncer la partialité des États-Unis au sujet du litige sur l’eau entre le Liban et Israël. « Depuis 1953, les États-Unis n’ont jamais effectué une médiation honnête en ce qui concerne le dossier de l’eau », avait-il dit, en ajoutant que tous les projets qui avaient été proposés par les Américains « visaient à servir les intérêts » de l’État hébreu. D’autant plus que Nabih Berry a dit hier à Vincent Battle que la meilleure preuve de cette absence de neutralité US est la faiblesse des pressions de Washington sur Tel-Aviv, au moment où Israël refuse, dans le dossier du Wazzani, de prendre en considération l’ombrelle de l’Onu.
Quant au diplomate US, il a confirmé que les efforts de coopération visant à régler le problème (notamment celui lié aux sources) et à donner une bonne évaluation des véritables besoins en eau des Sudistes n’ont pas baissé d’intensité. Soulignant avoir également évoqué avec le locataire d’Aïn el-Tiné bon nombre de sujets liés au développement au Liban-Sud. Vincent Battle a déclaré au sortir de son entretien qu’il était venu informer le président de la Chambre des résultats de sa tournée américaine visant à inciter les émigrés libanais à investir au Liban. « Je suis passé par la ville de Dearborn, où un grand nombre de Libanais originaires du Sud sont établis depuis longtemps, et parmi eux, beaucoup sont de la famille Berry », a-t-il dit, en rappelant que le n° 2 de l’État a « toujours été un interlocuteur important pour tout ce qui touche aux Libanais installés » aux États-Unis.