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Le gouvernement continue de patauger dans les sables mouvants des carrières

Le fait le plus saillant du Conseil des ministres qui s’est tenu hier, c’est qu’il était présidé, pour la première fois depuis la formation du dernier gouvernement, par le Premier ministre, Rafic Hariri, ce qui dénote encore une anomalie de fonctionnement que le député de Tripoli, Misbah el-Ahdab, a d’ailleurs relevée à Dimane.
Par ailleurs, le Conseil des ministres s’est contenté de décisions de routine. C’est ainsi qu’il a pataugé dans les sables mouvants des carrières, en remettant à la semaine prochaine sa décision à ce sujet, pour donner aux unités militaires qui recensent les stocks de sable et de gravier disponibles dans les carrières existantes le temps d’achever leurs travaux.
Aux ministres qui ont protesté contre une décision qui paralyse le bâtiment, le Premier ministre a répondu que, selon les carrières déjà recensées par l’armée (320, sur 1 000), les stocks disponibles de gravier et de sable suffisent « à un ou deux mois », et que lorsque la totalité des carrières seront recensées, ce chiffre devrait encore s’élever, ce qui devrait permettre aux chantiers de continuer à fonctionner
Selon M. Hariri, les besoins mensuels de gravier et de sable sont respectivement d’un million 700 000 mètres cubes. Les stocks d’agrégats que les propriétaires de carrières ont été autorisés à écouler sont respectivement de deux et d’un millions de mètres cubes.
Par ailleurs, le Conseil des ministres a reporté une décision de régler leurs arriérés aux nouveaux contractuels de l’Éducation nationale, prélevés sur le douzième provisoire, en attendant d’avoir une liste détaillée de leur nombre et du total de leurs heures d’enseignement.
La réticence ambiguë manifestée par le Conseil des ministres à engager certaines dépenses s’est manifestée à nouveau quand il s’est agi d ’avancer de nouveaux fonds aux émissions FM de Radio-Liban. Le ministre de la Justice, Bahige Tabbarah, faisait partie de ceux qui ont protesté contre un surcroît de dépenses sur une radio au taux d’écoute si faible.

Moment de détente
Resté dans la salle de réunions du Conseil des ministres, après le départ de la plupart des présents, le Premier ministre apparaissait détendu. L’atmosphère de la réunion était « calme et bonne », a-t-il répondu aux journalistes qui l’interrogeaient à ce sujet. Mais M. Hariri n’a rien révélé du prologue politique qu’il a fait en début du Conseil. « Vous le reconstruirez à partir des indiscrétions que vous glanerez çà et là », a-t-il lancé aux journalistes.
Commentant l’entretien qu’il avait eu la veille avec le brigadier Rustom Ghazalé à Chtaura, M. Hariri a déclaré : « J’ai répondu à son invitation à déjeuner. La rencontre était bonne. » Puis, se dirigeant vers sa voiture, il a fait la sourde oreille quand les journalistes lui ont demandé si ses rapports avec le chef de l’État étaient marqués par « un nouveau climat de rapprochement », et s’est engouffré dans son véhicule.
On apprend par ailleurs, de source ministérielle, que le gouvernement a reconduit pour six nouveaux mois la mission de sécurité confiée à l’armée dans le mohafazat de Baalbeck-Hermel. En vertu de cette mission, c’est l’armée, et non les FSI, qui sont en charge de la sécurité intérieure dans cette région. Cette disposition est en vigueur depuis les affrontements qui ont opposé l’armée aux partisans de cheikh Soubhi Toufayli.
Selon des indications fournies en fin de réunion par le ministre de l’Information, on apprend aussi que le gouvernement a décidé de donner droit, enfin, aux propriétaires de biens-fonds occupés par la Finul, au Liban-Sud, qui réclament à l’État la contrevaleur de la location de ces terrains
La question des autobus au mazout a été soulevée, mais jumelée à une question plus large, celle des transports en commun. Toutefois, elle ne sera tranchée que dans quelques semaines, « lorsque toutes les études » seront achevées.
Signalons pour finir que le Conseil des ministres a décidé la réouverture de l’ambassade du Liban à Asuncion, capitale du Paraguay, et à créer un consulat général du Liban à Foz de Guasso (Brésil) et un consulat honoraire à Santiago (Californie).
Le fait le plus saillant du Conseil des ministres qui s’est tenu hier, c’est qu’il était présidé, pour la première fois depuis la formation du dernier gouvernement, par le Premier ministre, Rafic Hariri, ce qui dénote encore une anomalie de fonctionnement que le député de Tripoli, Misbah el-Ahdab, a d’ailleurs relevée à Dimane.Par ailleurs, le Conseil des ministres...