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The Kiss of a Spiderwoman*



Il paraît que l’on fabrique maintenant des crabes au sang bleu. Des aristos, quoi. Pour de la haute conserve. Nous aussi, nous servons de cobayes. Nous aussi, on nous met en boîte. Comme des sardines. On se paye notre tête. Toujours comme des sardines, qui n’ont ni tête, ni bras, ni genoux. Tout ce qu’il faut pour prier, dixit Georges Fourest (La Négresse blonde). Tenez, ces entreprises qui débarquent en force. Proclament partout qu’elles ne recrutent que du Libanais. Puis, le remplacent progressivement par de l’Éthiopien, du Sri Lankais, du Bangladais, tellement bon marché. Sans sécurité sociale ni trop de taxes.
Question débarquement et remplacement, il est intéressant de prêter l’oreille aux bruits insidieux, entêtants, qui perturbent la soi-disant paix des braves conclue entre loyalistes. Un clou chasse l’autre. Ou tente, semble-t-il, de le faire. Le Saoudo-Libanais souhaite, dit-on, prendre le siège (le trône ?) du Libano-Saoudien. Mais les promesses de faire travailler du Libanais, vite démenties dans les faits, ne suffiront probablement pas. Car la seule chose qui ne change pas (jusqu’à nouvel ordre Bush) c’est que tout changement dépend des décideurs. Qui ont les expériences de laboratoire sur le sang bleu des vibrions princiers. En sainte horreur.
J.I.

(*) Le baiser de la femme araignée, d’Hector Babenco, 1984.
Il paraît que l’on fabrique maintenant des crabes au sang bleu. Des aristos, quoi. Pour de la haute conserve. Nous aussi, nous servons de cobayes. Nous aussi, on nous met en boîte. Comme des sardines. On se paye notre tête. Toujours comme des sardines, qui n’ont ni tête, ni bras, ni genoux. Tout ce qu’il faut pour prier, dixit Georges Fourest (La Négresse blonde). Tenez, ces...