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ART SACRÉ - Deux nouvelles peintures murales à la cathédrale Saint-Georges des maronites, au centre-ville Élie Kanaan et Nicolas Nammar : à la manière des bâtisseurs... (photos)

Nouveauté à la cathédrale Saint-Georges des maronites au centre-ville. Deux très belles fresques ornent, depuis peu, les absides droite et gauche entourant l’autel. Signées Élie Kanaan et Nicolas Nammar, ces deux peintures murales à la simplicité lumineuse s’incorporent sans aucune fausse note dans le cadre solennel et classique du vaste édifice. Elles y introduisent, par les figures de la Vierge et des saints locaux qui y sont représentés, cette touche d’authenticité, d’art religieux sans fioritures ornementales, propre à l’Église maronite.
Lignes au tracé pur et noir, et dominante de tonalités bleues sur fond de feuille d’or (à 22 carats), les deux compositions ont un style à la fois mystique et moderne. Mystique, parce que les figures sacrées y sont représentées en deux dimensions, comme il a toujours été de tradition dans l’iconographie de l’Église syriaque. « C’est une façon d’insister sur la profondeur de la foi que de donner une représentation des figures sacrées plutôt abstraite et gommant tout relief », explique Nicolas Nammar. Qui raconte comment il a reproduit la même fresque à la Vierge qu’il avait lui-même réalisée, avec Saïd Akl, au tout début des années soixante. « Nous avions été chargés de peindre, dans l’abside gauche de l’église, la Vierge entourée des frères Massabki. On raconte que ces trois frères avaient préféré, lors des massacres de 1860, mourir plutôt que renier leur foi. C’est pourquoi ils ont été faits bienheureux par l’Église maronite. » Durant la guerre, cette fresque avait évidemment subi le même sort que la cathédrale. Elle avait été complètement saccagée.
Entamé en 1994, le chantier de la restauration, qui a pris fin en l’an 2000, a laissé cependant les deux absides latérales nues.
Il y a à peu près deux ans, l’archevêque de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, fait alors appel aux deux artistes pour repeindre, d’une part, la fresque de la Vierge et pour réaliser, d’autre part, une seconde fresque murale dans l’abside du côté opposé, avec la figure du Christ en médaillon au-dessus des saints récents du calendrier maronite, Charbel, Rafka et le bienheureux Naamtallah el-Hardini.
Croquis, esquisses, dessins et études, les deux artistes, qui ne sont plus à présenter (ils sont les chefs de file de l’art moderne libanais), ont réellement travaillé à quatre mains, avant de grimper, durant six mois, sur les échafaudages. « Nous avons essayé de rester dans la lignée historique de l’art religieux tout en introduisant des modifications de vision moderne, signalent-ils. C’est-à-dire que nous avons dessiné des plans simples et nous avons fait jouer la lumière, tout en éliminant les ombres pour ne pas donner de la profondeur et du volume aux personnages. Mais, en même temps, nous sommes des peintres modernes. Et celà se ressent dans notre travail. » Des compositions élaborées véritablement à deux, de façon à ce que ces deux artistes, ayant chacun son propre style, se retrouvent en une expression commune.
Nouveauté à la cathédrale Saint-Georges des maronites au centre-ville. Deux très belles fresques ornent, depuis peu, les absides droite et gauche entourant l’autel. Signées Élie Kanaan et Nicolas Nammar, ces deux peintures murales à la simplicité lumineuse s’incorporent sans aucune fausse note dans le cadre solennel et classique du vaste édifice. Elles y introduisent, par...