La création de deux nouveaux mohafazats, le Akkar, au Liban-Nord, et Ballbeck-Hermel, dans la Békaa, ne fait évidemment pas l’unanimité dans les milieux politiques et parlementaires.
Le Parlement, qui avait avalisé ce projet mardi dernier, devrait logiquement approuver la proposition du député Neemtallah AbiNasr sur la création d’un troisième mohafazat comprenant le Kesrouan et Jbeil, et ce, en vue de promouvoir le développement de ces régions. En effet, il n’y pas de raison que le Mont-Liban ne soit pas divisé en deux mohafazats à l’instar des autres mohafazats du Nord, du Sud et de la Békaa.
Reste à savoir si l’on tiendra compte de ces nouvelles dispositions administratives dans le prochain découpage électoral. Rappelons que, selon la Constitution de Taëf, le découpage des circonscriptions se fait sur base du mohafazat. L’ancien président de la Chambre Hussein Husseini s’oppose catégoriquement à cette démarche dans la mesure où la Constitution souligne « la nécessité de préserver la coexistence entre les Libanais et de garantir la fidélité de la représentation politique aux différentes catégories de la population ». Or les députés réunis à Taëf ont rejeté la circonscription du caza pour éviter justement un découpage favorisant l’aspect confessionnel du scrutin.
Pour en revenir à la décision de l’Assemblée concernant la création des deux nouvelles régions administratives, certaines personnalités politiques et parlementaires estiment qu’une telle initiative est censée donner satisfaction à des personnes bien déterminées si le prochain découpage des circonscriptions électorales tient compte de la création de ces mohafazats. Mais le risque est de voir l’équilibre politique rompu dans ce cas. D’où la nécessité de multiplier les mohafazats, mais seulement dans la perspective d’une application de la décentralisation administrative.
Toutefois la contestation du choix des mohafazats ne devrait pas remettre en question l’option d’un découpage basé sur les cazas. C’est ainsi que la déclaration du député Michel Murr sur le perron de Bkerké, jeudi, en faveur du caza ne reflète pas seulement l’opinion de l’ancien ministre, mais aussi celle du patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Pour M. Murr et Mgr Sfeir, la circonscription du caza est celle qui garantit le plus une fidèle représentation politique de l’électorat. En conclusion, l’idéal serait donc d’encourager la multiplication des mohafazats pour favoriser le développement économique et social des régions périphériques. Mais il convient aussi d’adopter le caza dans le cadre de la prochaine loi électorale de manière à éviter les « rouleaux compresseurs » qui dénaturent le caractère démocratique du scrutin.
Émile KHOURY
Le Parlement, qui avait avalisé ce projet mardi dernier, devrait logiquement approuver la proposition du député Neemtallah AbiNasr sur la création d’un troisième mohafazat comprenant le Kesrouan et Jbeil, et ce, en vue de promouvoir le développement de ces régions. En effet, il n’y pas de raison que le Mont-Liban ne soit pas divisé en deux mohafazats à l’instar des autres mohafazats du Nord, du Sud et de la Békaa.
Reste à savoir si l’on tiendra compte de ces nouvelles dispositions administratives dans le prochain découpage électoral. Rappelons que, selon la Constitution de Taëf, le découpage des circonscriptions se fait sur base du mohafazat. L’ancien président de la Chambre Hussein Husseini s’oppose catégoriquement à cette démarche dans la mesure où la Constitution souligne « la nécessité de préserver la coexistence entre les Libanais et de garantir la fidélité de la représentation politique aux différentes catégories de la population ». Or les députés réunis à Taëf ont rejeté la circonscription du caza pour éviter justement un découpage favorisant l’aspect confessionnel du scrutin.
Pour en revenir à la décision de l’Assemblée concernant la création des deux nouvelles régions administratives, certaines personnalités politiques et parlementaires estiment qu’une telle initiative est censée donner satisfaction à des personnes bien déterminées si le prochain découpage des circonscriptions électorales tient compte de la création de ces mohafazats. Mais le risque est de voir l’équilibre politique rompu dans ce cas. D’où la nécessité de multiplier les mohafazats, mais seulement dans la perspective d’une application de la décentralisation administrative.
Toutefois la contestation du choix des mohafazats ne devrait pas remettre en question l’option d’un découpage basé sur les cazas. C’est ainsi que la déclaration du député Michel Murr sur le perron de Bkerké, jeudi, en faveur du caza ne reflète pas seulement l’opinion de l’ancien ministre, mais aussi celle du patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Pour M. Murr et Mgr Sfeir, la circonscription du caza est celle qui garantit le plus une fidèle représentation politique de l’électorat. En conclusion, l’idéal serait donc d’encourager la multiplication des mohafazats pour favoriser le développement économique et social des régions périphériques. Mais il convient aussi d’adopter le caza dans le cadre de la prochaine loi électorale de manière à éviter les « rouleaux compresseurs » qui dénaturent le caractère démocratique du scrutin.
Émile KHOURY
La création de deux nouveaux mohafazats, le Akkar, au Liban-Nord, et Ballbeck-Hermel, dans la Békaa, ne fait évidemment pas l’unanimité dans les milieux politiques et parlementaires.Le Parlement, qui avait avalisé ce projet mardi dernier, devrait logiquement approuver la proposition du député Neemtallah AbiNasr sur la création d’un troisième mohafazat comprenant le...
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