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MARCHÉ DE L’ART Enchères majeures la semaine prochaine Beyrouth accède au palier international dans l’expo-vente « Objets inanimés, avez-vous donc une âme…»

Une âme, peut-être pas. Mais de la valeur, certainement. Les Libanais en prennent conscience, à cause de la dureté des temps. Les caves, les greniers sont appelés à la rescousse, pour livrer leurs trésors oubliés. Les salons, les salles à manger, tout le mobilier de luxe dont la patine du temps décuple le prix, sont largués. Les maisons se vident. Pour remplir ce que chez nous on appelle un palais : la demeure Sursock (propriété Mokbel) dans la rue du même nom. Là, l’institution A.R.T.–International auctioneers organise des enchères, du samedi 12 au samedi 19 juillet. L’exposition-visite préliminaire est prévue du mercredi 9 au vendredi 11 juillet à partir de 10h.
L’ensemble, étalé sur deux niveaux, synthétise les influences maritimes ou continentales qui caractérisent le goût de la high-society traditionnelle libanaise. Venise y dispute la vedette autant à Paris, Londres qu’à Constantinople, avec vue sur Canton ou sur Bangkok.
Les patrimoines réunis constituent la plus importante collection variée jamais offerte à la vente au Moyen-Orient. Une opération qui rejoint facilement les standards de l’Europe ou de l’Amérique. Il y a de tout, ou presque : des voitures, des montres rares. Toutes sortes de meubles d’époque, du XVIIIe comme du XIXe, de styles distincts : des bergères Récamier, des signatures Jansen ou Krieger. Des tableaux français, flamands ou italiens du XVIIe ou du XVIIIe siècle. Des tapis persans ou turcs. Des sculptures de bronze, de bois, de marbre. Des verres, des lustres, de cristal de Bohême, de Baccarat. Des porcelaines chinoises, céladon. Des harpes, des pianos. des salles à manger du style anglais, XVIIIe et XIXe siècle. Une bibliothèque, un bureau ottoman. De la haute joaillerie, de l’argenterie turque. Des portraits d’hommes célèbres de l’époque ottomane. De fines vitrines. Des pagodes en bois sculpté, doré, choisies ou thaïlandaises. De l’art moderne italien, céramique. Et même une chaise à porteurs vénitienne et un tabernacle !
Une âme, peut-être pas. Mais de la valeur, certainement. Les Libanais en prennent conscience, à cause de la dureté des temps. Les caves, les greniers sont appelés à la rescousse, pour livrer leurs trésors oubliés. Les salons, les salles à manger, tout le mobilier de luxe dont la patine du temps décuple le prix, sont largués. Les maisons se vident. Pour remplir ce que chez...