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TECHNOLOGIE - Une conférence au CNRS Les Systèmes d’information géographiques, des outils à multiples utilisations

Les Systèmes d’information géographiques (SIG), ces outils désormais indispensables, ont fait l’objet des troisièmes journées géographiques organisées annuellement par le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS), en collaboration avec l’Institut des sciences appliquées et économiques (ISAE), centre associé au Conservatoire national des arts et métiers de Paris (CNAM), établi au sein de l’Université libanaise (UL). Le thème a été proposé par l’École supérieure des géomètres et des topographes (ESGT). Les troisèmes journées géographiques, qui se poursuivent aujourd’hui et sont ouvertes au public, se déroulent au siège du CNRS à Bir Hassan.
Les SIG sont définis comme des outils permettant, à partir de diverses sources, de rassembler, d’organiser, de gérer, d’analyser et de présenter des informations localisées contribuant à la gestion de l’espace.
Les SIG ont des utilisations dans les domaines les plus variés, comme dans la cartographie, l’aménagement urbain, la protection de l’environnement... Au Liban, certaines sociétés ont été pionnières dans l’importation de ce système, comme Maps par exemple, qui exposait hier en marge de la conférence. Le coordinateur du SIG dans cette compagnie, Joseph Nseir, estime que le secteur privé libanais investit dans ces systèmes pour tout genre d’utilisation. Mais le secteur public aussi, notamment les municipalités, pourrait y trouver son compte.
Le concept du SIG, selon M. Nseir, repose sur l’idée suivante : relier les bases de données à une localisation géographique. À titre d’exemple, si les informations à propos d’un immeuble sont stockées dans un tel système informatique, il devient possible pour un utilisateur d’en obtenir l’adresse, rien qu’en introduisant une donnée. On devine l’intérêt de tels systèmes pour les municipalités, ce qui explique la présence de nombre de responsables municipaux à la conférence d’hier, ainsi que les mohafez de Beyrouth et de Tripoli. La séance d’inauguration a comporté des allocutions d’Antoine Farah, directeur de l’ISAE, de Joël Lascaux, attaché de coopération de l’ambassade de France, du général Maroun Khreich, qui est à la tête de la Direction des affaires géographiques de l’armée, de Mohammed Zeaïter, doyen de la faculté de génie à l’UL, et de Mouïne Hamzé, secrétaire général du CNRS, ainsi qu’un mot d’ouverture de Pierre Clergeot (CNAM-France) et de Christophe Proudhom.
Le concept du SIG est présent depuis les années 60 et 70, mais il a connu un essor particulier à partir des années 90, comme l’a expliqué Frédéric Pouget, professeur à l’Université de La Rochelle. Peu à peu, les SIG sont sortis des cercles techniques pour servir à toute sorte d’utilisateur dans les domaines les plus divers. Actuellement, selon lui, les collectivités en France, régies par un cadre législatif, technique et administratif qui lui impose de privilégier les recherches, s’en servent abondamment. Le développement d’Internet a donné au phénomène une dimension encore plus grande, vu le besoin de cartographie sur le réseau. Il s’agit aujourd’hui d’un outil qui touche le grand public. À titre d’exemple, ces automobilistes qui consultent les cartes des bouchons sur Internet avant de prendre la route. Bref, les SIG sont passés d’un outil technique à un outil de communication, puisqu’ils sont employés pour l’information du grand public.
Toutefois, il ne suffit pas d’avoir les outils. Un personnel spécialisé doit être à même de stocker, de gérer et d’analyser l’information, fait remarquer M. Pouget. D’où le fait que plusieurs niveaux de formation aux SIG ont été prévus en France, pour professionnels (producteurs et gestionnaires d’informations, concepteurs d’outils et prestateurs de services) et pour utilisateurs.
Les Systèmes d’information géographiques (SIG), ces outils désormais indispensables, ont fait l’objet des troisièmes journées géographiques organisées annuellement par le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS), en collaboration avec l’Institut des sciences appliquées et économiques (ISAE), centre associé au Conservatoire national des arts et métiers de...