Dossier régional - Courte visite d’information du ministre irlandais des AE Lahoud : « Le plan de paix régional ne peut oublier le Liban et la Syrie »(photo)

La position de l’Irlande rejoint celle du Liban sur le fait que les crises actuelles au Moyen-Orient ne peuvent être réglées par la force, a affirmé hier le ministre irlandais des Affaires étrangères, Brian Cowen, en visite au Liban, à l’occasion de sa prochaine prise en charge de la présidence tournante de l’Union européenne. Arrivé hier en visite d’information à bord d’un avion privé, M. Owen a été reçu par le chef de l’État, le général Émile Lahoud, et le ministre des Affaires étrangères, M. Jean Obeid, avant de regagner Dublin en milieu d’après-midi.
Aussi bien à Baabda qu’au palais Bustros, le ministre irlandais des AE a pu entendre que « le Liban et la Syrie ne sauraient être exclus de l’initiative de paix régionale », pour reprendre les propos tenus par le chef de l’État en présence du ministre irlandais.
Le chef de l’État a affirmé que « le Liban comprend que la priorité aille en ce moment à l’arrêt de l’agression israélienne contre les Palestiniens (...), mais la généralisation de la stabilité ne pourra se faire que sur la base des résolutions ayant reçu l’appui de la légalité internationale et qui ont été adoptées par le sommet arabe de Beyrouth, et qui ont servi de base à l’initiative de paix lancée depuis deux ans ».
Selon le président Lahoud, « les responsables israéliens n’ont pas encore fait leur choix, ce qui expose les efforts de paix à des secousses répétées ». Toutefois, le chef de l’État a souligné « l’importance du rôle joué par l’Europe au sein du quartette » en relevant « qu’il est temps pour ce rôle de se traduire en actes. »
Par ailleurs, le chef de l’État a rendu hommage aux relations bilatérales libano-irlandaises et au rôle joué par l’Irlande au service de la paix.

Aux côtés de Londres
Pour sa part, le ministre irlandais des AE, qui a écouté plus qu’il n’a parlé, s’est montré convaincu que la logique de la force ne peut déboucher sur la paix. L’Irlande, a-t-il dit, est pour « une paix juste, durable et globale » ainsi que pour un « règlement honorable ». En ce qui concerne le processus de paix, « nous sommes engagés aux côtés du gouvernement britannique », a-t-il tenu à préciser. Le chef de la diplomatie irlandaise a par ailleurs eu un mot d’appréciation pour les rapports humains qui se sont instaurés entre l’Irlande et le Liban, du fait de la présence au Liban de la Finul (1978), des décès de soldats irlandais au Liban et des mariages entre les nationaux des deux pays.