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ÉVÉNEMENT - Entre le centre-ville, Gemmayzé et la rue Monnot, la célébration du 21 juin Fête de la musique : morceaux choisis(photos)

Le petit oiseau coloré, mascotte de cette nouvelle édition de la Fête de la musique, agencée par la Mission culturelle française, a lancé ses premières notes samedi dernier, vers 19h30, pour ne se taire que vers deux heures. Plus de douze rendez-vous dans Beirut D.C., sans oublier l’outsider de la rue Monnot, qui a installé ses quartiers partout dans la rue, devenue piétonne, grâce aux bons auspices de Mix FM et de ses sponsors alcoolisés. Morceaux choisis parmi une multitude d’animations et de scènes installées ça et là.
20h-21h : place au classique à l’Église évangélique de Zokak el-Blatt. Un programme concocté par le Goethe Institute et par l’École de musique Ghassan Yammine, qui a permis au public de découvrir la musique européenne du XVIIe siècle, grâce au trio allemand Canario, et d’apprécier les poulains de l’écurie Yammine, dont le plus jeune, un violoniste, vient d’avoir neuf ans.

Rendez-vous favori
21h-22h : aux Thermes romains, les « musiques métissées » battent leur plein avec Zad (de House of Mars) aux percussions, suivi de près par l’ensemble de variétés orientales de Guy Manoukian. Très facilement, se dessinent les zones de préférence, et il est clair que les amateurs de rythmes populaires, de qualité plus ou moins heureuse, se sont particulièrement amusés sur les marches du site des Thermes. Alors que la rue Maarad n’a pas encore été secouée par les différents groupes qu’elle attend – trop tôt sans doute, la scène du Virgin et l’espace alentour est carrément pris d’assaut par quelques centaines de teenagers qui, ce soir-là plus qu’à l’accoutumée, se retrouvent sur le lieu de leur rendez-vous favori pour venir écouter des musiciens de rock à peine plus âgés qu’eux et qui font leurs premières armes sur une scène hautement équipée, derrière laquelle passe en boucle un spot publicitaire pour une boisson gazeuse rouge et blanche, et au pied de laquelle se trouve un stand intensément éclairé, qui vante les mérites d’une marque de cigarettes, rouge et blanche elle aussi. Bref, tout le monde est aux couleurs du mégadisquaire, mégalibraire.

Centre névralgique et
exubérance anglo-saxonne
22h-0h : autant dire sans détour que le centre névralgique de la Fête de la musique de Beyrouth D.C. se trouvait dans un des parkings situés entre le Ring et l’avenue du général Fouad Chehab. C’est là que se sont produits les groupes libanais qui bougent et deux collectifs français, à savoir, par ordre d’apparition, Urok et son pop-rock, Blend et son excellent rock-fusion qui s’apprête à sortir son premier album produit par EMI, Kita3youn et son rap qui frappe, Babylon Circus, formé de huit Lyonnais déjantés et enfin le duo de DJs Bosco.
0h-0h30 : Mix FM et son sponsoring de premier choix s’offrent le luxe, à minuit pile, d’un feu d’artifice de près de dix minutes. Ils ont investi le parking du bas de la rue Monnot et aspergent la jeune génération de décibels, de basses, de cracheurs de feu, d’animateurs exubérants et de banderoles publicitaires avec une maestria tout anglo-saxonne. Autant dire que les clubs et restaurants alentour font plutôt grise mine pour un samedi soir, mais il aurait fallu se lever de bonne heure pour lutter contre l’ultime concurrence de la Fête de la musique, qui se vend avec un succès indéfectible puisqu’elle est tout simplement gratuite. Et comme les adolescents sont loin de rouler sur l’or, ce genre de manifestations est une occasion, trop rare pour eux, de passer la soirée du week-end sans presque pas mettre la main à la poche.
Quoi qu’il en soit, que ce soit à Gemmayzé, à Beirut D.C. ou à la rue Monnot, la Fête de la musique aura forcément été une réussite, redonnant, fait exceptionnel dans une ville à roues, la priorité au piéton, cette hérésie ambulante, qui a pu retrouver le goût de la balade au gré du caprice de ses oreilles.

Diala GEMAYEL
Le petit oiseau coloré, mascotte de cette nouvelle édition de la Fête de la musique, agencée par la Mission culturelle française, a lancé ses premières notes samedi dernier, vers 19h30, pour ne se taire que vers deux heures. Plus de douze rendez-vous dans Beirut D.C., sans oublier l’outsider de la rue Monnot, qui a installé ses quartiers partout dans la rue, devenue...