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SOLIDARITÉ - Journée marathon à Beyrouth pour l’épouse du souverain hachémite La reine Rania de Jordanie lance l’étude sur « Les femmes confrontées à la guerre »(photos)

La reine Rania de Jordanie, épouse du roi Abdallah II, a effectué hier une visite d’une journée à Beyrouth, afin de lancer la version en langue arabe de l’étude « Les femmes confrontées à la guerre ». Étude réalisée entre 1998 et 2000 par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et publiée pour la première fois en 2001, qui a réussi à mettre en valeur les problèmes vécus par les femmes en temps de guerre, notamment les problèmes relatifs à la sécurité, au déplacement, à l’accès aux soins et à la détention.

Après avoir été accueillie à l’aéroport par l’épouse du chef de l’État, Andrée Lahoud, ainsi que par l’ambassadeur de Jordanie au Liban, Anmar al-Hmoud, et son épouse Basma, la reine s’est rendue au siège de la Commission nationale de la femme libanaise, en compagnie de Mme Lahoud, présidente de l’association, où elle a été reçue par Randa Berry et Nazek Hariri, respectivement vice-présidente et membre de l’association. Les députées Nayla Moawad, Bahia Hariri et Ghenwa Jalloul, membres honoraires, ainsi que les membres de l’association faisaient également partie du comité d’accueil.

Dialogue entre femmes arabes et du monde
Après un bref mot de bienvenue de Mme Lahoud, la secrétaire générale de la Commission nationale de la femme libanaise, Leila Nehmé, a prononcé une allocution présentant les activités de l’association. Elle a ainsi mis en relief certains objectifs atteints, notamment les campagnes d’information sur les droits des femmes au travail.
S’adressant à ses hôtes de manière informelle et leur posant diverses questions sur le rôle politique de la femme au Liban, la reine Rania a fait part des dernières avancées réalisées dans le domaine des droits de la femme, depuis que la Jordanie occupe la présidence du sommet arabe. Elle a notamment évoqué la mise en place de l’Organisation de la femme arabe ainsi que la création du site électronique de cette organisation dont le rôle est d’établir des liens entre l’ensemble des femmes arabes. Quant aux projets qu’elle ambitionne de réaliser, ils résident dans le lancement d’un dialogue culturel entre les femmes arabes et celles du monde extérieur. Un dialogue qui aiderait l’Occident à comprendre les points de vue du monde arabe, et qui se ferait dans un esprit d’ouverture des différentes cultures les unes sur les autres.
Après avoir été successivement l’hôte de l’épouse du chef de l’État et de Nazek Hariri, qui ont respectivement donné un déjeuner et une réception en son honneur, la reine Rania de Jordanie s’est rendue au Bazerkane square, au centre-ville, où elle a lancé, en compagnie de Mme Lahoud, la version arabe des résultats de l’étude sur « Les femmes confrontées à la guerre », réalisée par le CICR. Version qu’elle avait déjà lancée en Jordanie, en novembre 2002 et qui a été publiée en 5 langues.
À cette occasion, la reine Rania a remis des prix à cinq élèves de l’Université libano-américaine (LAU), qui se sont distingués dans l’illustration de cette étude, avant de faire le tour de l’exposition des photos de femmes victimes des conflits armés à travers le monde, prises par ces étudiants. Exposition qui durera jusqu’au 22 juin.
La présentation de l’étude et la visite de l’exposition de photos se sont déroulées en présence de nombreuses personnalités politiques et diplomatiques, notamment Stafan de Mistura, représentant le secrétaire général des Nations unies au Liban-Sud, Carol Kalin, chef de mission de l’ambassade des États-Unis au Liban, ainsi que de nombreux députés libanais.

Souffrances et discrimination
Prononçant pour l’occasion un mot de bienvenue, le chef de la délégation du CICR au Liban, Antoine Biéler, a présenté la finalité de l’étude. « Face aux conflits armés qui affectent les femmes de manière particulière et continueront d’en faire des victimes, il est important, a-t-il estimé, de réfléchir à des moyens de prévention, car les lois existent et doivent être non seulement respectées, mais surtout expliquées à l’ensemble des populations. »
À son tour, Florence Tercier, représentant l’équipe de travail du CICR, a présenté en détail l’étude effectuée dans près de 40 pays et dont les résultats ont été publiés pour la première fois en 2001. Cette étude visait trois objectifs, a-t-elle expliqué, « comprendre les problèmes vécus par les femmes victimes des conflits armés, qu’elles fassent partie de la population civile ou qu’elles soient combattantes, étudier les modalités de fonctionnement des lois internationales protégeant les femmes durant les conflits et répondre aux besoins de ces femmes ».
Si les conclusions auxquelles l’étude a abouti sont diverses, a poursuivi Mme Tercier, elles ont mis en exergue les souffrances des femmes en période de guerre, qui en plus de la perte d’un membre de leur famille, doivent lutter pour gagner leur vie et nourrir leurs enfants, notamment dans les pays où elles souffrent de pauvreté et de discrimination. Et la représentante du CICR d’insister sur le droit des femmes d’être informées du sort de leurs proches disparus, mais aussi d’évoquer les violences commises envers les femmes en temps de guerre, notamment la violence sexuelle, qui a-t-elle constaté, est une forme de torture.
Cette étude, expliquera plus tard Mme Tercier, est le point de départ d’un « guidance document », une sorte de bilan qui permettra de persévérer dans les efforts visant non seulement à assurer aux femmes victimes de conflits armés assistance et protection, mais aussi à veiller à l’application des lois internationales les concernant dans le cadre de ces conflits.
Au terme de cet événement, la reine Rania de Jordanie a effectué une tournée au centre-ville où elle a généreusement distribué sourires et salutations aux promeneurs.
Anne-Marie EL-HAGE
La reine Rania de Jordanie, épouse du roi Abdallah II, a effectué hier une visite d’une journée à Beyrouth, afin de lancer la version en langue arabe de l’étude « Les femmes confrontées à la guerre ». Étude réalisée entre 1998 et 2000 par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et publiée pour la première fois en 2001, qui a réussi à mettre en valeur les...