Diplomatie À Damas, Frattini propose une « feuille de route » pour le Liban et la Syrie

L’Italie va, à son tour, proposer aux États-Unis une « feuille de route » pour la Syrie et le Liban, a affirmé hier son chef de la diplomatie, Franco Frattini, à l’issue d’un entretien à Damas avec le président syrien, Bachar el-Assad.
Les pays du G8 (États-Unis, France, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne, Canada, Japon, Russie) réunis début juin à Évian (France) « ont accepté l’idée d’un élargissement du processus de paix et de l’élaboration d’une “feuille de route” concernant la Syrie et le Liban », a déclaré M. Frattini à la presse.
« Le mécanisme d’une telle “feuille de route” devra faire l’objet de discussions ultérieures entre l’UE, la Syrie, le Liban et les États-Unis », a-t-il ajouté.
La « feuille de route » est un plan de paix élaboré par le quartette (UE, Onu, USA, Russie) pour la résolution du conflit israélo-palestinien, mais il n’englobe ni la Syrie ni le Liban.
« Une nouvelle action (pour la paix) englobant la Syrie et le Liban est possible dans le cadre de l’Union européenne. L’Italie en discutera avec les États-Unis, étant donné les bonnes relations que (Rome) entretient avec toutes les parties » concernées, a précisé M. Frattini.
Il a affirmé « avoir informé le président Assad de l’aide proposée par l’Italie et l’UE à la Syrie dans ce domaine ».
La veille, à Beyrouth, M. Frattini s’était proposé en faveur de l’inclusion du Liban et de la Syrie dans les efforts en cours au Proche-Orient, tout en estimant que le quartette devrait rester « le cadre institutionnel » pour le processus de paix. Le ministre, dont le pays prendra début juillet la présidence tournante de l’UE, était arrivé dimanche soir à Damas, dernière étape d’une tournée dans des pays arabes. Il doit quitter incessamment Damas pour l’Italie.
« Pour réaliser une paix juste et globale au Proche-Orient qui conduira à la stabilité et à la croissance économique, la participation de la Syrie et du Liban est nécessaire », a poursuivi M. Frattini.
Mais selon lui, les dirigeants du Proche-Orient doivent « calmer » la situation, « être modérés » et « ne pas entraver l’action vers la paix par des opérations terroristes ».