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Écologie - Coup d’envoi des réunions du Conseil des ministres arabes de l’Environnement La reconstruction de l’Irak et le pillage israélien des ressources palestiniennes, des soucis majeurs

Une meilleure gestion de l’eau, la reconstruction de l’Irak après la guerre, le pillage des ressources naturelles palestiniennes par les Israéliens, l’application du programme de travail arabe en matière d’environnement à la suite du sommet de la terre de Johannesburg... autant de questions abordées par le Conseil des ministres arabes de l’Environnement, qui se tient à Beyrouth à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Rappelons que c’est la première fois depuis de nombreuses années que l’Onu célèbre cette journée dans une ville arabe, un événement placé sous le signe des carences d’eau dans le monde.
Les réunions du bureau exécutif du Conseil des ministres arabes de l’environnement ont été inaugurées hier à l’hôtel Phoenicia, en présence du secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, du ministre de l’Environnement Farès Boueiz, représentant le président de la République, le général Émile Lahoud, du député Adnane Araqji, représentant le chef du Parlement Nabih Berry, du ministre Michel Moussa, représentant le président du Conseil des ministres Rafic Hariri, et de plusieurs personnalités libanaises et arabes, dont le prince Fahd Abdallah al-Saoud, président du bureau exécutif du Conseil des ministres arabes de l’Environnement.
M. Moussa a insisté sur deux questions essentielles devant être débattues par les ministres arabes : la dégradation de l’environnement en Irak après les années difficiles et la guerre, et le pillage des ressources palestiniennes par les Israéliens. « Un rapport sur la dégradation en Irak, préparé par le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) devra être rendu public à Beyrouth dans le cadre de vos réunions, sous le patronage de la Ligue arabe », a-t-il déclaré. « Ce rapport marque le début d’un travail plus global et plus profond visant à évaluer la situation en Irak et à définir les priorités en matière de réhabilitation des régions les plus touchées. »
M. Moussa a par ailleurs dénoncé « l’exploitation excessive, ou plutôt le pillage des ressources naturelles palestiniennes par les Israéliens ». « Le dernier en date de ces vols est le désensablement des régions palestiniennes au profit des Israéliens », a-t-il poursuivi. « La Ligue arabe a demandé au Pnue d’intervenir rapidement afin de mettre un terme à ces actes arbitraires envers le peuple palestinien. »
Par ailleurs, M. Moussa a considéré que « les relations arabes à caractère économique et social ont besoin d’être repensées dans le sens d’un plus grand réalisme, et doivent prendre en compte tous les indicateurs et les facteurs ». Il a ajouté : « Une réflexion sera engagée sur la pensée arabe par de nombreux jeunes penseurs, afin que des idées soient présentées lors du prochain sommet de la Ligue arabe qui se tiendra à Tunis en mars 2004. »
Pour sa part, M. Boueiz a insisté sur la nécessité d’accorder les violons entre pays arabes sur les questions touchant à l’environnement. « Si les États arabes ont plusieurs problèmes en commun, pourquoi ne pas faire de la protection de l’environnement notre priorité ? », a-t-il proposé. « Si la coordination au niveau des pays arabes en matière de politique n’est souvent pas suffisante, vu les pressions régionales et internationales, nous devons néanmoins unifier nos points de vue sur les sujets essentiels, notamment l’environnement et le développement. »
M. Boueiz a d’autre part défini quatre sujets devant être débattus par le Conseil des ministres arabes de l’environnement : les répercussions de la dernière guerre en Irak sur l’environnement et le développement durable dans les pays arabes, l’incidence du commerce sur l’écologie, le rôle du comité d’environnement et de développement dans le monde arabe et l’application des programmes du conseil.
Enfin, le prince al-Saoud a espéré que les réunions déboucheront sur « un cadre général pour un mécanisme d’application du programme d’action arabe décidé lors du sommet de la Terre à Johannesburg, dans le sens d’une collaboration avec les organisations internationales ». Il s’est longuement étendu sur l’importance de l’eau, « un problème qui touche particulièrement notre monde arabe, puisque nos pays se trouvent presque tous dans des zones plus ou moins arides ». Voilà pourquoi il a plaidé pour « une rationalisation de l’utilisation de l’eau, accompagnée de campagnes de sensibilisation sur l’importance de cette question auprès des différentes catégories de la population ». Il a précisé que « le bureau exécutif prépare des études sur la rationalisation de l’utilisation des ressources hydrauliques dans les pays arabes ».
Les réunions du bureau exécutif du Conseil des ministres arabes de l’Environnement se poursuivent aujourd’hui à l’hôtel Phoenicia.
Une meilleure gestion de l’eau, la reconstruction de l’Irak après la guerre, le pillage des ressources naturelles palestiniennes par les Israéliens, l’application du programme de travail arabe en matière d’environnement à la suite du sommet de la terre de Johannesburg... autant de questions abordées par le Conseil des ministres arabes de l’Environnement, qui se tient à...