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dossier régional Une partie serrée dans laquelle Beyrouth attend son tour

Le problème palestinien reste certes le nucleus du dossier régional. Mais tôt ou tard, il faudra traiter du Golan comme de Chebaa. C’est dans un climat marqué par une résurgence de tensions politiques entre l’opposition et le pouvoir que Beyrouth attend son tour, sur le plan régional. En répétant qu’en ce qui le concerne, la priorité va au rejet de l’implantation. Selon un diplomate occidental, il y a un risque certain de forte perte de temps, et de torpillage du processus, si l’on doit attendre qu’Abou Mazen désarme l’intifada en neutralisant le Hamas et le Jihad islamique. Aussi, à son avis, il faut qu’à tout prix les USA imposent à Sharon comme aux Palestiniens une reprise immédiate, et inconditionnelle, des négociations accompagnée d’un début de retrait israélien des territoires palestiniens réoccupés. Ce redémarrage diplomatique faciliterait du reste la tâche d’Abou Mazen en ce qui concerne la scène palestinienne et l’obtention d’un arrêt des opérations des mouvements radicaux. Il y a plusieurs mois déjà Shimon Peres observait, dans une interview à Neewsweek, que « lorsque nous décidons de ne pas négocier tant que le terrorisme se poursuit, le résultat est que le terrorisme ne s’arrête jamais, et les pourparlers ne commencent jamais non plus ». Les hostilités ne doivent donc pas empêcher les négociations. Les États-Unis le savent bien, qui négociaient avec les Vietnamiens à Paris alors que la guerre entre eux continuait à battre son plein. Sur le plan pratique, le diplomate estime que Bush, pour des considérations électorales et pour ne pas perdre le soutien du lobby prosioniste, pourrait hésiter à imposer aux protagonistes un retour à la table des négociations. Dans ce cas, le redémarrage effectif du processus serait reporté au prochain mandat présidentiel américain. D’autant que, pour le moment, la situation paraît bloquée. D’une part, à cause de l’intransigeance de Sharon qui ne veut pas dialoguer tant que l’intifada se poursuit et qui insiste en outre pour faire amender la « feuille de route ». D’autre part, parce que les radicaux palestiniens refusent tout armistice, tant que l’occupation israélienne perdure. Partant de là, le diplomate occidental cité estime raisonnable que l’on fasse passer devant le volet syro-libanais, plus facile. Pour un accord qui déboucherait sur les résultats suivants : – Arrêt des opérations de la Résistance libanaise, plus précisément du Hezbollah. – Libération des prisonniers libanais détenus en Israël. – Règlement de la question des réfugies installés au Liban. Ce qui se ferait par la création d’un État palestinien, dont ils deviendraient les ressortissants dotés de passeports leur permettant d’aller où bon leur semble. – Retrait israélien du Golan comme de Chebaa et déploiement de l’armée libanaise le long de la ligne bleue. – Fermeture des bureaux palestiniens en Syrie. Réexamen du statut des camps palestiniens au Liban pour qu’ils soient désarmés et deviennent accessibles aux forces de l’autorité nationale. Un éventuel accord de paix, conclut le diplomate occidental, donnerait en somme aux USA eux-mêmes ce qu’ils demandent. C’est-à-dire l’arrêt des actions résistantes libanaises et la cessation des activités palestiniennes radicales à partir de la Syrie ou du Liban. Émile KHOURY
Le problème palestinien reste certes le nucleus du dossier régional. Mais tôt ou tard, il faudra traiter du Golan comme de Chebaa. C’est dans un climat marqué par une résurgence de tensions politiques entre l’opposition et le pouvoir que Beyrouth attend son tour, sur le plan régional. En répétant qu’en ce qui le concerne, la priorité va au rejet de l’implantation....