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Communautés - Le Liban attend depuis 13 ans un gouvernement d’entente nationale, constatent les évêques maronites Bkerké : « Que vaut le Liban sans liberté ? »(photo)

Les évêques maronites ont protesté hier contre l’indifférence dont certains responsables font preuve à l’égard des questions nationales, à croire qu’ils ne sont pas concernés par ce qui se passe. Dénonçant la persistance d’une situation économique précaire, ils ont surtout condamné l’atteinte à la liberté d’expression au Liban et la répression dont de jeunes manifestants sont victimes, alors qu’ils ne font que réclamer l’application de la résolution 520 de l’Onu. « Que vaut le Liban sans liberté ? » se sont-ils exclamés, en rappelant que cette liberté est l’un des piliers de la paix. Voici le texte du communiqué mensuel des évêques maronites : « En cette phase critique que traverse la région, et alors que la guerre en Irak a officiellement pris fin et que la physionomie de ce pays commence à changer, en dépit des victimes et des destructions, nous espérions qu’un gouvernement d’entente nationale verrait le jour au Liban. Un gouvernement que la conférence de Taëf a prévu, voici 13 ans. Mais ce gouvernement n’a toujours pas vu le jour, pour faire face aux bouleversements qui se produisent sur la scène régionale et qui concernent en particulier le Liban. Mais les décideurs l’ont voulu autrement, comme si les responsables libanais, à considérer leurs déclarations, n’étaient pas concernés par ce qui se passe. À entendre certains d’entre eux, il semble même qu’ils rament à contre-courant de la volonté populaire. « La situation économique accuse un surcroît de marasme et de dégradation, bien que beaucoup de Libanais aient nourri l’espoir qu’elle s’améliorera, après les forums qui se sont tenus à cet effet. Beaucoup de jeunes filles et de jeunes gens continuent, en vain, à chercher du travail et ressentent une grande désillusion à l’aube de leur vie et de leurs activités nationales. « La façon dont la manifestation qui a marqué la visite du secrétaire d’État Colin Powell a été accueillie, laisse penser que la liberté d’expression n’est pas protégée au Liban. Et que vaut le Liban sans liberté ? La vérité, la liberté, la justice et la solidarité née de l’amour sont les quatre piliers sans lesquels la paix n’existe pas, selon les termes de l’encyclique Pacem in Terris du pape Jean XXIII dont l’Église célèbre le quarantième anniversaire de la parution. « Le mois de Marie, marqué par de nombreuses visites de fidèles aux sanctuaires mariaux, et en particulier à Harissa, donne aux fidèles l’occasion de se tourner, d’un cœur contrit, vers la Mère de Dieu afin qu’elle leur obtienne de son fils Jésus-Christ la grâce de la paix. Aux maronites, le mois de Marie doit permettre de demander à l’Esprit-Saint d’inspirer les responsables du Synode patriarcal maronite dont les travaux s’ouvriront au cours de la première et de la troisième semaine de juin, afin qu’ils prennent, en temps voulu, les décisions adéquates, vivent leur foi dans une ferme conviction, se comportent en toutes occasions selon l’Esprit et soient toujours et partout des artisans de paix. »
Les évêques maronites ont protesté hier contre l’indifférence dont certains responsables font preuve à l’égard des questions nationales, à croire qu’ils ne sont pas concernés par ce qui se passe. Dénonçant la persistance d’une situation économique précaire, ils ont surtout condamné l’atteinte à la liberté d’expression au Liban et la répression dont de jeunes...