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Conférence de presse du secrétaire d’État américain « l’armée libanaise au Liban-Sud pour mettre un terme aux activités du Hezbollah »

Au terme de ses entretiens avec les responsables libanais, M. Powell a donné une conférence de presse au palais de Baabda, appelant l’armée libanaise à se déployer au Liban-Sud. « Il est temps que l’armée libanaise se déploie au Liban-Sud et mette fin à l’activité armée de la milice du Hezbollah », a-t-il dit, soulignant que son pays était favorable à un départ de « toutes les forces étrangères » du Liban. « Les États-Unis soutiennent un Liban indépendant et prospère débarrassé de toutes, toutes les forces étrangères », a-t-il dit. Au cours de cette même conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid – qui a omis d’évoquer le Hezbollah et le retrait des troupes syriennes du Liban, deux des quatre points principaux des discussions tenues avec M. Powell – a souligné que « le Liban aspire à la paix ». « Nous voulons vivre ensemble, Arabes, Israéliens, chrétiens et musulmans en paix, et non périr dans des guerres ensemble », a-t-il ajouté. Le ministre des Affaires étrangères, qui a condamné les attentats du 11 septembre, a également indiqué :» Nous sommes convaincus que les ennemis de la paix se trouvent partout, non seulement, comme certains le prétendent, dans le monde arabe ». « Ils sont en Israël également ; dans ce cadre d’ailleurs un Premier ministre n’a pas été réélu et un autre a été assassiné par les extrémistes ». « Nous croyons aux valeurs et aux destinées communes des religions et des races », a-t-il poursuivi, soulignant qu’il n’existe pas « de sécurité sans paix ou encore une paix partielle ». Appelant à une paix globale et juste, M. Obeid a souligné l’importance de la création d’un État palestinien, « viable et indépendant », du retour aux frontières de juin 1967, et du respect au droit de retour des réfugiés palestiniens. Se penchant sur la situation en Irak, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que le Liban, à l’instar d’autres pays de la région, a souffert de la dictature du régime irakien. « Les Irakiens, les Libanais et les Syriens ont souffert de cette dictature qui a financé des factions armées au Liban et en Syrie et qui a mené la guerre contre le Koweït et l’Iran », a-t-il dit. Prenant la parole à son tour, le secrétaire d’État américain, qui a qualifié « d’utiles » les discussions tenues avec les responsables libanais, a souligné l’importance que son gouvernement accorde à la lutte contre le terrorisme et à la paix au Proche-Orient. « Dans ce cadre, le discours de juin 2002 du président Bush est bien clair », a-t-il indiqué. « C’est d’ailleurs dans cet esprit que nous avons présenté la feuille de route aux Israéliens et aux Palestiniens », a-t-il ajouté. M. Powell a aussi souligné l’engagement de son pays à « aboutir à un règlement global du conflit au Proche-Orient qui prendrait en compte les intérêts du Liban et de la Syrie ». « La paix devrait régner dans toute la région », a-t-il poursuivi. « Les États-Unis soutiennent un Liban et indépendant et prospère, libre de toutes, toutes les forces étrangères », a déclaré M. Powell soulignant que le pays « possède un important potentiel pour devenir un modèle (dans cette zone du monde) de démocratie et de libre-échange ». Il a souligné également l’importance des liens qui existent entre les Libanais et les Américains. Passant à la lutte contre le terrorisme, le secrétaire d’État américain a manifesté son « inquiétude » relative à « la poursuite des activités terroristes du Hezbollah dans cette région et dans le monde ». » Nous souhaitons le maintien du calme à la frontière du Liban-Sud. Il est temps que l’armée libanaise se déploie à la frontière afin de mettre un terme à l’activité armée de la milice du Hezbollah », a indiqué M. Powell. Rendant hommage aux efforts déployés par les Libanais pour la reconstruction de leur pays, M. Powell a évoqué « l’aide que les États-Unis accordent, dans ce cadre, à travers l’ambassade et certains programmes américains, au Liban ». Le secrétaire d’État américain a relevé également qu’il a informé les responsables libanais de ses entretiens avec le président syrien Bachar el-Assad. Au Liban et en Syrie donc, M. Powell a souligné l’importance « des changements stratégiques qui ont lieu dans la région, non seulement avec la nomination d’Abou Mazen et la publication de la “ feuille de route” mais aussi et spécialement avec le changement de régime en Irak ». « Le régime terroriste de Saddam Hussein n’est plus, et le peuple irakien possède actuellement l’opportunité de se construire un meilleur avenir », a-t-il dit. « Les forces de la coalition instaureront rapidement la sécurité », a-t-il relevé, soulignant que les États-Unis « aideront le peuple irakien à créer un nouveau gouvernement et resteront en Irak tant que cela sera nécessaire ». « L’aide d’autres pays est la bienvenue dans le cadre de la reconstruction et du maintien de la paix. Nous nous intéressons aux voisins de l’Irak qui devraient déployer tous leurs efforts pour aider à la mise en place du nouveau régime irakien », a indiqué M. Powell relevant que « le Liban a un rôle à jouer dans ces divers dossiers ». Le chef de la diplomatie américaine a ensuite répondu aux questions des journalistes. À la question de savoir sur quels dossiers M. Assad est prêt à coopérer, M. Powell a relevé que les discussions ont porté sur « la fermeture de la frontière syro-irakienne et l’arrestation des individus qui occupaient des postes importants sous l’ancien régime irakien, des officiels qui seraient au courant de la présence d’armes de destruction massive ». « Nous avons également discuté du soutien que Damas accorde au Hezbollah et du dossier des armes de destruction massive », a-t-il dit, relevant que les contacts se poursuivront à travers les canaux diplomatiques et les rencontres que M. Powell pourrait avoir ultérieurement avec des officiels syriens. Et le chef de la diplomatie américaine de poursuivre : « Je leur ai bien fait comprendre que les États-Unis tiennent à parvenir à une paix globale au Moyen-Orient qui inclut le Liban, la Syrie et le Golan. Nous avons également évoqué des dossiers humanitaires, et le cas de personnes portées disparues dans divers pays, ainsi que d’autres sujets » Qualifiant de « franches et directes « les discussions tenues en Syrie, M. Powell a indiqué qu’il a voulu « clarifier au président Assad qu’il existe une nouvelle situation stratégique au Moyen-Orient et que les États-Unis veulent coopérer avec Damas ». Interrogé sur la fermeture de bureaux d’organisations, notamment palestiniennes, à Damas, réclamée par Washington, M. Powell a répondu que « les Syriens ont effectué des fermetures ; j’attends d’eux qu’ils fassent davantage en ce qui concerne l’entrée en territoire syrien de divers responsables et organisations ». En réponse à une question relative à l’implantation des Palestiniens et à la situation des réfugiés au Liban, dossiers qui ne sont pas prévus par la « feuille de route », M. Powell a indiqué que le document en question « sera formellement présenté au président Lahoud par l’ambassadeur américain, la “ feuille de route” met l’accent sur les Israéliens et les Palestiniens dans les territoires occupés ». « Une solution globale d’autre part devrait être trouvée ; elle prendra en considération les revendications du Liban, de la Syrie et des réfugiés palestiniens », a-t-il dit. Évaluant les chances d’une paix juste et durable dans la région, M. Powell a déclaré : « Nous faisons notre possible pour parvenir à une solution pacifique». « La “ feuille de route” parrainée par le quartette donne des droits et des devoirs aux Palestiniens et aux Israéliens », a-t-il indiqué. « Notre engagement est ferme et nous tenons à l’aide des pays de la région pour mettre un terme au terrorisme et à la violence ; c’est une partie du message délivré aujourd’hui », a-t-il conclu.
Au terme de ses entretiens avec les responsables libanais, M. Powell a donné une conférence de presse au palais de Baabda, appelant l’armée libanaise à se déployer au Liban-Sud. « Il est temps que l’armée libanaise se déploie au Liban-Sud et mette fin à l’activité armée de la milice du Hezbollah », a-t-il dit, soulignant que son pays était favorable à un départ de...