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La bombe Berry, la main et le cœur de Hariri, et la paternité du gouvernement, selon Ahdab...

La majorité des députés a placé la question de la paternité du nouveau gouvernement au cœur du débat de confiance, hier place de l’Étoile. Misbah el-Ahdab en particulier. Qui est « l’auteur-compositeur et le metteur en scène » des nouveaux Trente ? Pour le jeune parlementaire tripolitain, le Premier ministre Rafic Hariri, « chargé par la Constitution de former l’équipe en charge de l’Exécutif », a exprimé son « mécontentement » à l’issue de la publication de la liste définitive des trente heureux élus... « Il nous a même donné à entendre qu’il en a contresigné le décret avec la main et pas avec le cœur. » Le n° 2 de l’État, principal vainqueur de ce « lifting enlaidissant », selon Boutros Harb, l’a interrompu en souriant – c’était un des rares à le faire avec plaisir – que Rafic Hariri avait toujours signé ce genre de décrets... « avec sa main ». Ahdab : « J’aurais aimé que pour une fois il signe avec son cœur. Quoi qu’il en soit, le président Lahoud a dit qu’il a reçu la liste des Trente déjà toute faite, et qu’il ne s’est absolument pas mêlé de sa composition, qu’elle ne comprend pas de ministres à lui et que, dans tous les cas, il ne veut rien pour lui-même. En somme, tout le monde renie la paternité de ce gouvernement, sauf vous, monsieur le président », a-t-il conclu à l’adresse de Nabih Berry. Lequel, tout sérieux cette fois, lui a tenu ce langage : « Je le redis encore une fois : les auteurs-compositeurs-interprètes et les metteurs en scène de cette équipe sont libanais. Tout ce que l’on entend comme rumeurs est le résultat de considérations internes et de gêne ressentie par certains candidats. Jamais la Syrie n’est aussi peu intervenue dans la formation d’un gouvernement libanais », a-t-il conclu, à l’adresse de Misbah el-Ahdab. Le comble, c’est que le président de la Chambre pourrait bien dire vrai. À la lumière, notamment, de cette mode qui sévit depuis des années dans ce pays : celle que suivent immanquablement de très nombreux dirigeants libanais – dont Nabih Berry fait partie –, persuadés qu’ils sont de devoir être plus royalistes que le roi, plus prosyriens que le docteur Bachar lui-même. Z.M.
La majorité des députés a placé la question de la paternité du nouveau gouvernement au cœur du débat de confiance, hier place de l’Étoile. Misbah el-Ahdab en particulier. Qui est « l’auteur-compositeur et le metteur en scène » des nouveaux Trente ? Pour le jeune parlementaire tripolitain, le Premier ministre Rafic Hariri, « chargé par la Constitution de former...