Le gouvernement ultracritiqué mais plébiscité avec 77 % des voix Hariri : Nous attendons tous que les institutions puissent jouer pleinement leur rôle(photo)

C’était bref, mais lourd de sens. « (Je suis) parfaitement conscient des circonstances qui accompagnent la formation des gouvernements au Liban. Nous attendons tous que ces circonstances finissent par permettre à l’ensemble des institutions de jouer pleinement leur rôle. » Ces mots ont été assénés hier en plein hémicycle par le Premier ministre lui-même, à l’issue de la troisième séance d’un débat de confiance inédit et ubuesque, le plus rapide de l’histoire contemporaine, et au bout duquel 85 députés sur les 111 présents ont accordé leur confiance au cinquième gouvernement Hariri, 13 l’ayant refusée et 13 autres s’étant abstenus. Cette troisième séance, au cours de laquelle sept des neuf parlementaires qui ont pris la parole ont descendu en flèche les nouveaux trente, en plaçant la question de la paternité de cette nouvelle équipe au cœur de leurs laïus. Et en l’imputant à un président de la Chambre plus maître de cérémonie que jamais, et qui a assuré que cette mouture, la plus prosyrienne possible, est celle dans laquelle les Syriens « se sont le moins impliqués ». Inouï. PAGE 2