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Environnement - Un comité de suivi a été formé, plusieurs rassemblements demain Chaos à Saïda après la fermeture du dépotoir(photos)

Les déchets s’amoncellent pour la cinquième journée consécutive à Saïda, après la décision prise par le conseil municipal de fermer le dépotoir sauvage de la ville. Le conseil avait pris cette mesure drastique après l’effondrement d’une grande partie des déchets dans la mer, lundi dernier, en raison de la saturation de ce dépotoir vieux de 25 ans. Mais la fermeture du site ne s’était pas accompagnée de la mise en place d’une solution alternative qui tarde à être définie, bien que le problème soit devenu insoutenable depuis plusieurs années déjà. La crise n’a donc pas été résolue et les accusations fusent de toutes parts, éclaboussant sur leur passage le conseil municipal, dont plusieurs voix revendiquent la démission de ses membres, et le ministère de l’Environnement, qui avait publié vendredi un communiqué précisant qu’il n’avait pas de prérogatives pour traiter cette affaire. Samedi, une réunion a été organisée par le mufti du Liban-Sud, Mohammed Salim Jalaleddine, à la salle Rafic Hariri au siège des wakfs islamiques de Saïda, à laquelle ont assisté les députés Bahia Hariri, Oussama Saad, Georges Najm et Antoine Khoury, ainsi que Fayçal Sayegh, mohafez du Liban-Sud, Hilal Qobrosli, président du conseil municipal de Saïda, Mgr Élias Kfoury, évêque grec-orthodoxe de Tyr, Saïda, Marjeyoun et Hasbaya, des représentants du Hezbollah, de Amal et plusieurs autres notables. Au cours de cette réunion, un comité de suivi pour la fermeture du dépotoir a été formé, présidé par le mufti Jalaleddine et composé des députés présents à la réunion, du mohafez et du président du conseil municipal. Si la nécessité de fermer le dépotoir a fait l’unanimité, le partage des responsabilités dans le déclenchement de la catastrophe a divisé les participants à la réunion. Un groupe, présidé par Oussama Saad, considère le conseil municipal et le gouvernement comme les principaux responsables de la tragédie, alors qu’un second groupe, présidé par Mme Hariri, insiste sur le fait que tout le monde doit s’atteler à la tâche de trouver un nouveau site, qui sera utilisé momentanément comme dépotoir. Toutefois, le nouveau comité a décidé de rencontrer les présidents Nabih Berry et Rafic Hariri. M. Berry a exprimé tout son soutien au comité dans cette affaire. Il a été décidé qu’un comité technique sera formé et qu’il sera supervisé par M. Sayegh. Sa principale tâche sera de trouver un endroit adéquat pour être utilisé temporairement comme dépotoir, en attendant qu’une solution plus drastique soit adoptée pour le traitement des déchets du Liban-Sud. Le comité de suivi avait auparavant publié un communiqué qui faisait assumer au conseil municipal et au gouvernement la responsabilité de la détérioration du dépotoir, rappelant les déclarations de l’un et de l’autre à propos d’une prise en charge du problème et considérant que l’ancien ministre Michel Moussa s’était engagé à résoudre l’affaire, alors que le ministère a nié plus tard sa capacité à prendre ce dossier en charge. Le comité a appelé à un sit-in de protestation demain entre midi et une heure devant le siège de la municipalité et a annoncé sa volonté de rencontrer le nouveau ministre de l’Environnement, Farès Boueiz, le plus tôt possible. Par ailleurs, plusieurs associations écologiques organiseront demain, à midi, un rassemblement au siège de la Najdé à Saïda, afin de discuter des dispositions à prendre en vue de faire face à la situation explosive du dépotoir. Pour sa part, le comité civil pour la fermeture du dépotoir de Saïda a publié un communiqué violent appelant les autorités à réclamer des comptes au conseil municipal et au ministère, laissant entendre qu’il voulait consulter un groupe d’avocats en vue de porter plainte contre les deux organismes. Le comité a appelé les habitants de Saïda à agir pour que leurs revendications soient réalisées, soulignant qu’il refuserait tout compromis. Il s’est déclaré déçu de la position de la commission parlementaire de l’Environnement, qui s’est contentée de transformer sa question écrite en interpellation au gouvernement.
Les déchets s’amoncellent pour la cinquième journée consécutive à Saïda, après la décision prise par le conseil municipal de fermer le dépotoir sauvage de la ville. Le conseil avait pris cette mesure drastique après l’effondrement d’une grande partie des déchets dans la mer, lundi dernier, en raison de la saturation de ce dépotoir vieux de 25 ans. Mais la fermeture du...