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Vie politique - Le débat a fait la vérité sur ce qui bloque les institutions Gouvernement : le « mauvais départ » de jeudi a permis de crever l’abcès

Le « mauvais départ » pris jeudi par le gouvernement, au cours de la séance d’approbation de la déclaration ministérielle, qui a été marquée par une vive altercation entre le ministre de la Santé, Sleimane Frangié, et le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a été jugé comme « un bon départ » par une source ministérielle, qui s’en est félicitée quatre fois plutôt qu’une. Que le ministre de la Santé crève l’abcès de l’antagonisme qui oppose le chef de l’État au Premier ministre, sur fond de reconduction du mandat présidentiel et de lutte d’influence « ne peut qu’assainir l’atmosphère entourant les travaux du Conseil des ministres, en faisant la vérité sur ce qui le bloque », a estimé cette source ministérielle. Cette opération vérité « repolitise le débat au sein du Conseil des ministres et atténue la mainmise des deux présidents sur ses travaux », puisque la Constitution confère le pouvoir exécutif au Conseil des ministres réuni, et non pas au chef de l’État ou au Premier ministre, poursuit la source citée. Par ailleurs, toujours selon la même source, l’altercation verbale entre le ministre de la Santé et le chef de l’État traduit « les tensions nouvelles » qui se manifestent entre un grand nombre de candidats potentiels à la présidence de la République, « à 18 mois du sprint final » (novembre 2004). Parmi ces candidats figurent évidement MM. Frangié et Lahoud, qui souhaite être reconduit dans ses fonctions, mais aussi Jean Obeid, Farès Boueiz, voire Khalil Hraoui. Le chef de l’État, rappelle-t-on, n’a jamais affirmé explicitement qu’il souhaite la reconduction de son mandat. Toutefois, il n’a jamais affirmé non plus qu’il s’opposera à une telle reconduction, qui exige un amendement constitutionnel. En troisième lieu, poursuit la source citée, il est évident que « les ministres survivants de l’ancien gouvernement tiennent à faire valoir leur mécontentement », en soulignant que ce qui bloquait les débats et les votes au sein de l’équipe sortante, c’était l’antagonisme des deux présidents. Enfin, la réunion de jeudi a permis au Premier ministre de clarifier un point important : « Les grands dossiers en suspens sont toujours là », a conclu la source citée. Ainsi, le Premier ministre a placé le Conseil des ministres devant ses responsabilités : aller de l’avant dans le processus convenu à Paris II et les privatisations, ou alors accepter que « les robinets se ferment », c’est-à-dire la mise en place d’une politique d’austérité rigoureuse. En aucun cas, le déficit budgétaire annuel ne doit dépasser les 25 %, comme convenu, a martelé M. Hariri devant les ministres.
Le « mauvais départ » pris jeudi par le gouvernement, au cours de la séance d’approbation de la déclaration ministérielle, qui a été marquée par une vive altercation entre le ministre de la Santé, Sleimane Frangié, et le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a été jugé comme « un bon départ » par une source ministérielle, qui s’en est félicitée quatre...