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Communautés - Hariri et Lahoud au siège patriarcal maronite Sfeir déplore « l’absence d’entente » nationale au Liban(photos)

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a déploré dimanche « l’absence d’entente » nationale au Liban dans une première réaction à la formation du nouveau gouvernement. « Le Liban, grâce à vos efforts et à ceux des Libanais avertis des dangers qu’encoure la région, jouit d’une stabilité relative dont nous souhaitons qu’elle se poursuive », a dit Mgr Sfeir lors de la messe de Pâques célébrée au siège du patriarcat à Bkerké, en présence du chef de l’État, le général Émile Lahoud. Mgr Sfeir a toutefois souligné que « les Libanais ressentent l’absence d’une entente tant désirée en raison de multiples obstacles ». « Ils y croient quand même afin qu’aucune personne ne se sente marginalisée et qu’aucune partie (de la population) ne ressente qu’elle n’a aucun rôle à jouer au service du pays », a-t-il ajouté. Arrivé vers 7h50 au siège patriarcal, le président Lahoud a utilisé le temps qui le séparait de la messe de 9 heures pour s’entretenir en tête à tête avec le chef de l’Église maronite des principaux sujets de l’heure, internes et régionaux. Peu de choses ont filtré de l’entretien, mais l’on imagine qu’il a dû notamment porter sur la formation du nouveau gouvernement. Le Premier ministre Rafic Hariri a formé jeudi dernier, 17 avril, un nouveau gouvernement que les observateurs jugent comme étant le plus prosyrien jamais installé au Liban. Dans l’entourage du patriarche, on ne s’explique pas pourquoi l’ouverture politique dont le patriarcat a fait preuve, en rendant hommage aux prises de position arabes du président syrien Bachar el-Assad, n’a pas valu une meilleure représentation au sein de la nouvelle équipe ministérielle à l’opposition. Les proches du patriarche ont été écartés du gouvernement car ils sont soupçonnés de miser sur un rééquilibrage du pouvoir après le succès de l’invasion américano-britannique de l’Irak, laisse-t-on entendre dans les milieux de l’opposition. Dans son homélie pascale, le patriarche ne pouvait pas non plus omettre de signaler les drames qui se déroulent en Palestine et en Irak. La résurrection du Christ, comme fait historique, a été mise en contraste avec la triste réalité d’un monde gouverné par la violence, les appétits économiques et politiques et l’injustice. « Il est dans l’histoire de l’humanité des périodes de progrès et d’autres périodes de décadence », a notamment déclaré le patriarche Sfeir, en évoquant les violences qui secouent la Palestine et l’Irak. « Le drame irakien a commencé, mais nous ne savons pas comment il finira, a-t-il dit (...), mais en termes spirituels, nous pensons que l’histoire a atteint son sommet avec l’avènement du Christ .» Ces deux thèmes ont par ailleurs marqué l’ensemble des homélies prononcées dans les Églises suivant le calendrier romain, y compris l’Église arménienne-orthodoxe. Celles-ci ont toutes souligné l’importance du dialogue des religions et des civilisations. À Beyrouth, l’archevêque maronite, Mgr Boulos Matar, a estimé que le modèle de coexistence libanais dément la théorie du choc des civilisations. Notons que le nouveau ministre des Déplacés, Abdallah Farhat, qui a assisté à la messe pascale, a annoncé hier avoir transmis dimanche au patriarche un message du chef de son bloc parlementaire, M. Walid Joumblatt. M. Farhat a annoncé qu’il révélera la teneur de ce message « en temps utile ». Samedi, le chef de l’Église maronite avait reçu le Premier ministre, Rafic Hariri, qui lui avait présenté ses vœux. Les deux hommes s’étaient entretenus de la situation locale et régionale, sans que rien ne filtre de la teneur de leur tête-à-tête.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a déploré dimanche « l’absence d’entente » nationale au Liban dans une première réaction à la formation du nouveau gouvernement. « Le Liban, grâce à vos efforts et à ceux des Libanais avertis des dangers qu’encoure la région, jouit d’une stabilité relative dont nous souhaitons qu’elle se poursuive », a dit Mgr...