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« Il faut que, tous ensemble, on soit capables d’unir nos efforts dans la confiance et non dans la division »

D’entrée de jeu, pour sa conférence de presse à Beyrouth avant son départ pour Ryad, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, martèle clairement le principal cheval de bataille de la France pour l’après-Saddam : « Il est essentiel que la concertation et le dialogue l’emportent si nous voulons arriver à un règlement » dans la région. « Évitons les polémiques, les procès d’intention, les difficultés sont suffisamment grandes, et sans l’appui de tous les peuples de la région, de toutes les forces irakiennes et de l’ensemble de la communauté internationale, il n’y a pas de reconstruction possible de l’Irak », ajoute-t-il. Il appelle d’abord à un rôle central de l’Onu, « à la fois dans le domaine humanitaire, mais aussi dans la reconstruction économique et politique », soulignant que l’unité et l’intégrité territoriales de l’Irak « sont des principes essentiels ». Il s’est également prononcé pour « la protection des ressources naturelles de l’Irak dont les Irakiens doivent rester maîtres », définissant les deux priorités immédiates – l’urgence humanitaire, « qui implique les questions de sécurité », et lever les sanctions après que les inspecteurs constatent « au plus tôt le désarmement de l’Irak ». Pour l’avenir de l’Irak, il appelle à un gouvernement « reconnu par la communauté internationale et qui rassemblerait l’ensemble des forces irakiennes ». Insistant plusieurs fois sur l’indispensable « victoire du peuple irakien ». Il met l’accent sur l’importance de la souveraineté et du bien-être du peuple irakien, ainsi que sur la stabilité de la région. Il rappelle le plan en cinq étapes pour un règlement du conflit israélo-palestinien, soulignant que le Liban « est un acteur important dans le règlement du conflit » et que, si elle « n’est pas globale, la paix ne sera pas durable ». Interrogé par L’Orient-Le Jour sur le point de savoir quel est le crédit que la France donne à la théorie Wolfowitz – reprise par Donald Rumsfeld – du mur de Berlin et de l’effet domino de la démocratisation des pays de la région, Dominique de Villepin assure que son pays partage « bien sûr » l’objectif de démocratie, mais que celle-ci « ne s’impose pas de l’extérieur, elle se fait dans le respect de chacun, elle demande ténacité, constance, efforts, ainsi qu’une prise en compte solide de la réalité des peuples et, surtout, de l’unité de la communauté internationale. Il faut que, tous ensemble, on soit capables d’unir nos efforts, dans la confiance et pas dans la division », affirme-t-il. Est-ce que Paris appuierait une demande de Washington, faite à Damas, pour un retrait et une désatellisation du Liban ? « Vous connaissez bien la position de la France, qui a toujours soutenu une application fidèle de l’accord de Taëf », assure-t-il d’emblée, éludant la question. Avant d’évoquer la volonté de la France de « prendre en compte les difficultés de la réalité quotidienne », et d’affirmer que les processus en cours finiront par garantir « cette souveraineté entière dont vous parlez ». Quant au locataire du palais Bustros, Mahmoud Hammoud, interrogé par nos confrères de RFI sur le point de savoir si un retrait des forces syriennes du Liban ne serait pas un élément indispensable pour la relance du processus de paix israélo-arabe, il rappelle que cette présence est « légale et légitime », et que ce sont les deux gouvernements, libanais et syrien, qui « décideront du moment où elle prendra fin ». Assurant que quand la paix sera juste et globale, « il n’y aura plus besoin » de présence étrangère sur le sol libanais.
D’entrée de jeu, pour sa conférence de presse à Beyrouth avant son départ pour Ryad, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, martèle clairement le principal cheval de bataille de la France pour l’après-Saddam : « Il est essentiel que la concertation et le dialogue l’emportent si nous voulons arriver à un règlement » dans la région. «...